NOUVEAU LIVRE ! ÂPRE EST LE MARATHON, |
COURIR À PERDRE LA RAISON |
ULTRA RUNNING MAN |
LES ETATS D'AME D'UN COUREUR POETE |
LA RAGE DE COURIR |
Bienvenue sur le site officiel de Christian Fatton!
Vous êtes sur le site d’un coureur passionné de course à pied d’ultra qui se plaît d’essayer de repousser ses limites.
L’amitié trouvée en course et de nouveaux défis sportifs sont mes moteurs. J’ai la chance de pouvoir compter sur de nombreux amis, mes enfants, ma famille ou ma femme pour me ravitailler lors de ces grosses compétitions. Merci sincèrement, je leur dois la plupart de mes meilleurs résultats lorsqu’une assistance est autorisée.
Je vous laisse aussi découvrir mes poèmes dont les idées me sont venues souvent en courant. Au travers des menus, vous apprendrez ainsi à me connaître un peu mieux et vous invite à me contacter.
Dans la mesure de mes moyens, j’essaierai de répondre à vos attentes.La course à pied, malgré mon esprit compétitif, est pour moi un espace de rencontre et de partage amical. C’est pour moi souvent un lieu festif plein de joies diverses.
Je vous souhaite de bons moments sur mon site, mais n’oubliez pas l’heure de votre entraînement!
Dernières News :
2024.07.13-14 Ultra Boucle des Ballons U2B 208.9 kms, 5000 D+ |
U2B, 208,9 kms et 5000 D+. C’est l’ultra boucle des Ballons, magnifiquement organisée par Christophe et Nathalie Henriet, la famille et les amis bénévoles. Un tout grand merci à eux et bravo pour cette magnifique organisation. A Munster, Alsace, samedi à 6 h du matin nous avons pris le départ de l’ultra boucle des Ballons. (Col du calvaire, sommet du Hohneck, col Oderen, col du Page, Bussang, St Maurice sur Moselle, Ballon d’Alsace, Sewen, Masevaux, Col Hundsrück, Thann, Uffoltz, Gd Ballon, Markstein, col Platzerwaesel, Sondernach, Petit Ballon d’Alsace, Eschbach, Munster) 24 coureurs solo au départ, 6 abandons, 18 finisher, 2 équipes de 2. Le 1er, Michaël Boch, est un membre de l’équipe de France du 24 h(256 kms) et il a surclassé tout le monde. Julia finit 1ere femme sur 2 à l’arrivée, 3 femmes au départ mais 2ème du scratch h/f, avec une très belle performance, toute la course aux avants postes. Je fini 6eme du scratch, 5e homme ( une équipe est devant moi, à ne pas compter) 1er de ma catégorie. J’ai pris un départ assez prudent mais somme toute à un tempo régulier que je pense pouvoir tenir une trentaine d’heures sans gros coup de mou. Je suis remonté de la 17 18e place au scratch, à la 6eme, de la 5 ou 6e de ma catégorie à la première. Mis à part le 1er le plus rapide sur tous les secteurs, je fais assurément le meilleur finish pour les 43 derniers kms depuis le Gd Ballon. Ceci car on m’averti que mon ami Luc, aussi de ma catégorie n’est qu’à 1,5 kms derrière moi. On était souvent en contact, courant parfois un bout ensemble avant qu’un des 2 craque un peu, depuis la fin de la montée du Ballon d’Alsace. Et quand je sens la fin je donne tout sans plus m’economiser et du coup je rattrape Fabienne à 14 km de l’arrivée, elle comme les 4 et 5e (Guillaume et Chris) comptaient 1h 20 d’avance sur moi après 145 kms à Uffoltz. Les 2 devant moi étaient contents que ça s’arrête car ils étaient renseignés que je revenais très fort. À ma montre je finis à 3 minutes du 5e en 29h 13, Joseph et Éric qui étaient avec moi au Gd Ballon finissent 1h40 derrière. À l’arrivée nous devons embrasser les pieds de la statue de Poseidon dans le parc de la Fecht (rivière) Météo super agréable, organisation parfaite, Team des ravitailleurs super efficace et sympathique. Apéro d’après course très convivial et sympathique avec d’excellents produits alsaciens, que demander de mieux? Concernant mon pied gauche, en partant avec mes Brooks, c’est bien allé sans trop de problèmes jusqu’à la moitié, ça chauffait un peu trop dans les ascensions raides mais ça ne durait pas trop longtemps. Je courais en appuyant davantage sur le côté extérieur du pied et forcément il finit par s’enflammer. Ça me permettait de pas avoir mal au milieu du pied devant. Mais l’extérieur du pied est devenu douloureux et la chaussure trop étroite. J’ai longtemps hésité à la couper sur le côté depuis la mi course et à Bourbach le Haut au 123e kms c’est ce que je fais . Je prolonge la coupure de 2 cm environ au Gd Ballon. Ça m’a permis d’aller un peu plus vite car j’avais moins mal dans les parties assez planes. Plusieurs fois, je change de semelle g pour pouvoir bricoler en marchant la semelle qui allait le mieux, ainsi je perdais un peu moins de temps. Une fois transformée je rechangeais. J’avais un cornet de bouts de semelle ou caoutchouc précoupés et avec mon scotch je les fixais. En laissant maladroitement tomber quelque chose sur la chaussée, il me fallait presque une minute pour arriver à ramasser la chose et me relever, le dos étant plus du tout souple après une centaine de kms. J’ai aussi ramené à Pierre sa bande lumineuse perdue peu avant Bourbach, je devais mettre les genoux à terre. Sur les dernières ascensions depuis la montée du Gd Ballon, je dois m’arrêter chaque 1,5-2 kms pour refaire bien circuler le sang dans le pied, sinon ça brûle de manière intolérable. À la descente ça fait un arrêt chaque 5 à 6 kms. Je trempe mon pied une bonne minute dans la fontaine 1 km avant le ravitaillement de Sondernach, après une descente sur les chapeaux de roue en bas le col du Platzerwaesel . Les suiveurs en auto me demandaient si ça allait aller….chaque fois qu’ils me croisaient ou dépassaient. Malgré ça je fais un super finish depuis le Gd Ballon pour les derniers 43 kms mais c’est clair que je loupe 2 rangs. Mais je suis content de pouvoir courir malgré tout de la sorte. Guillaume m’a dit qu’il était content que ça n’était pas plus long, pour pas que je le dépasse. J’avais 1h20 de retard à Uffoltz à 64 kms de l’arrivée. Et c’est depuis le Gd Ballon que j’accélère, dans la montée je bricolais et sur les 5 derniers kms je luttais un peu contre le sommeil. Depuis St-Maurice sur Moselle, je fais rajouter un sachet de café en poudre instantané dans mes gourdes de sirop de menthe. Ça aide à moins avoir d’attaque de paupières. Avec le lever du jour, l’énergie est à nouveau bien là. Je repars à 5h58 du Gd Ballon, pile dans mon plan de marche, assez bien estimé depuis le Hohneck, toujours dans mon planning avec quelques minutes d’avance. Après la course, d’attaquer à fond dans les dernières descentes, je vous dit pas les courbatures et l’état des pieds… ça va être pénible quelques jours. Mais on oublie vite, j’étais trop content que mes genoux tiennent le coup et ne me fassent pas mal. Grâce à la condroïtine, qui aide à refaire des cellules de cartilage, je n’ai quasiment plus mal aux genoux et ces derniers mois j’ai fait beaucoup de dénivelé sur route et ça tient. Bref tout va bien… même si pour le pied c’est à chaque fois l’inconnu. |
News postée le : 25.07.2024 |
2024.06.27 au 6 juillet, Ouest-Est Suisse 517 km 10'992 m D+ |
De la borne frontière au bord du Rhône, après le village de Chancy, la plus à l'Ouest de la Suisse, jusqu'au poste frontière de Müstair, à l'extrimité Est de la Suisse, en 10 étapes, nous avons traversé la Suisse à 3, et un 4ème coureur, Christian M. de Zürich, s'est joint à nous pour 3 étapes. Les villages étapes : Etoy, Bulle, Boltigen, Iseltwald, Susten Steingletscher, Sedrun Tujetsch, Flims, Wiesen-Davos, Susch et Müstair. La plus longue faisait quasi 61 km jusqu'à Bulle, la plus courte le lendemain jusqu'à Boltigen avec 38 km, sinon toutes entre 45 et 60 km. Du dénivelé tous les jours, de très beaux panoramas, des bordures de routes ou de chemins très en fleurs à me faire plaisir, des animaux de ferme un peu partout, peu de mammifères sauvages apparus, un pic noir au parc national, des vipères vivantes et écrasées le long des routes, un orvet sauvé au bas du col de la Flüela vers Davos en le remettant dans l'herbe, une salamandre dans le lit d'un torrent, des abeilles ou autres insectes, ressemblant et parfois bien gros me font dire que j'ai des lacunes dans ce domaine. Quelques escargots remis dans l'herbe, dont un qui m'a fait rebrousser chemin sur 50 m, car je me disais que j'aurais pu le sauver.... et je l'ai donc fait. Il faisait chaud les 3 premiers jours et ce pauvre escargot avec sa membrane de protection direction soleil, sur la route, était mal barré. Un jour de pluie diluvienne dès le départ jusqu'au Col du Susten, couru avec les habits de pluie. Heureusement, les jours suivants, s'il faisait froid le matin, parfois 6 degrés avec du vent polaire, il n'y a quasiment plus eu de pluie. Des défilés, spécialement le long des cols, de voitures de sports de toutes marques, dont un rassemblement très important de vieilles voitures anglaises uniquement, le dernier jour. Renseignement trouvé sur internet, c'était un rallye au départ de St-Moritz, par Zernez, l'Ofenpass, l'Umbrail Pass, descente du Stelvio et étape à Bormio, avant de retourner à St-Moritz par le Col Foscagno, Passo d'Eira, Livigno, Col Livigno, Col de la Bernina. |
News postée le : 07.07.2024 |
2024.06.16 au 21 MimilKil, 500 km en non-stop entre le Lac d'Eguzon et le Col de Legal |
Dimanche 16 juin à 7 h depuis la base plein Air du lac de Chambon (Eguzon-Chantôme, Indre) 29 coureurs prennent le départ de la Mimilkil, soit 500 km en aller-retour jusqu'à La Croix-de-Cheule, après le Col Légal. Le pont sur la Dordogne avant Mauriac étant fermé, nous avons eu une modification de parcours et nous avons fait le demi-tour au Col de Légal. |
News postée le : 23.06.2024 |
2024.06.07 22h pour etre precis, Depart des 100 kms de Bienne |
100 kms de Bienne, championnat suisse, bon départ contrôlé à un peu plus de 10 km/h , sur les 20 premiers kms, puis début de plusieurs montées et des chemins blancs, peur de m’encoubler avec mon pied droit (que je ne peux pas lever, éviter de chuter comme trop souvent ces derniers temps) et cailloux pointus qui me font mal sous le pied gauche, bref j’avançais pas comme je l’espérais entre minuit et 4 h du matin. De nuit il me semble être moins percutant. Heureusement, la fin plus plate me convient mieux et je me ressaisis et j’accélère continuellement pour les 20 derniers kms, aussi pour revenir sur un coureur qui a l’air aussi vieux que moi, qui me dépasse alors que je change de semelle. En point de mire à 200 m je le garde sous contrôle jusqu'après Büren an der Aare, avant de me décider d’aller le chercher à 6 kms de l’arrivée, j’attaque mais il s’accroche, il passe devant sur 700-800 m je repasse et je durcis le rythme au maximum sur les 3,5 derniers kms et je lance le sprint à 400-500 m de l’arrivée et il n’a pas vraiment pu suivre, j’étais content mais il fallait que je tienne et ça n’a pas été facile… après on a sympathisé avec Albrecht (son prénom) et bu une bière ensemble avec Julia et son pote Hennés, en papotant une bonne heure et plus. La beauté du sport et de la camaraderie. Le chrono de 11:19 pas exceptionnel mais ça a suffit au moins pour être 1er de catégorie. À bientôt |
News postée le : 09.06.2024 |
2024.05.26 au 1er juin, Schwarzwaldlauf die fantastischen Sieben, 7 etapes, 370 km |
Schwarzwaldlauf de 7 étapes pour un total de 370 km. Un tour partant de Grüntal-Freudenstadt et y arrivant. Beau parcours jusqu’au 37e kms avec beaucoup de passages en forêt où à travers champs sur des pistes cyclables puis après moins intéressant le long des routes. Beau temps et météo idéale pour courir. Schwarzwaldlauf : 2è étape du lundi 27 mai 24, de Tennenbronn à Feldberg Altglashütten sur 59,5 km, mais avec quelques petites erreurs j’arrive à 59,94 km et 1030 m de D+, 726 m D-, 7h17, 4ème, allure 07’19/km. On doit se diriger au GPS, il n’y a aucun balisage cette semaine, il faut être très attentif à sa montre. C’est le même classement que hier pour moi, 4e, 5e avec Lars le 1er (qui s’arrête demain soir) je prends 10 minutes à Andreas, jamais loin derrière moi, il arrive au dernier ravitaillement quand j’en repars mais depuis là il a pris son temps. Petite pluie à la fin et mon gps déconne quand le verre est mouillé. Je perds facile 2 minutes à faire que je voie où aller en tentant de sécher le cadran et aussi car je me trompe sur l’avant dernier carrefour à 4 branches et 2 erreurs possibles, et je les fais les 2. Parti ce matin avec la semelle no 1 que j’ai mis sur 160 kms à la Tortour de Ruhr il y’a une semaine dans mes Topos. Là après 5 kms j’avais trop mal à l’extérieur du pied donc j’ai changé et mis la semelle no 3 que j’ai utilisé hier avec mes Brooks, aujourd’hui idem. Après 30 kms j’ai commencé d’avoir bien mal, un arrêt repos du pied et je tiens la longue montée jusqu’au 36e kms puis dans la descente qui suit, la douleur revient en force spécialement sous le gros orteil et je dois m’arrêter soudainement car trop mal. Je remets la no 1 et étrangement je la supporte mieux que ce matin et je finis avec. J’ai vu qu’avec mes semelles modifiées dernièrement j’arrive à chausser à nouveau plusieurs paires de chaussures de différentes marques. Mais à chaque semelle correspond une chaussure, elles ne vont pas forcément dans toutes les godasses. J’ai davantage mangé durant l’étape car hier je suis arrivé affamé et je n’étais pas très bien un bon moment avec des étours dû à une pression trop basse. J’avais un gros besoin de sel étant à la limite des crampes en étant couché et en bougeant les jambes. Schwarzwaldlauf, 3è étape du mardi 28 mai 24, de Feldberg Altglashütten à Blumberg, 56,18 kms, 807 D+, 1080 D-, 6h43, 3ème, allure 07’12/km Ce qu’il y’a d’intéressant avec ces nombreuses courses est la géographie qu’on apprend si on s’intéresse un tant soit peu. J’ai déjà suivi nombres de rivières et passer dans les environs immédiats des sources de nombreux cours d’eau. Et c’est parfois bien étonnant de savoir où se trouvent ces sources quand on sait ensuite où coulent et finissent ces cours d’eau. Question classement je fais 4 de l’étape en 6h43, mais 3è sans tenir compte du vainqueur, Lars, qui n’est là que pour courir les 3 premières étapes, Dennis arrivant après moi et Andreas à qui je reprends 5 ou 6 minutes. Schwarzwaldlauf, 4e étape du mercredi 29 mai 24, de Blumberg à Horgen sur 46.7 kms, 391 D+, 476 m D-, 5h21, 4ème ex-aequo, allure 06’58/km. Nous finissons ensemble, je l’ai attendu au dernier ravito car il prend toujours un peu plus de temps et lui m’a attendu en marchant au lieu de courir alors que j’ai un arrêt technique dans les buissons. 2 ex æquo pour la victoire d’étape avec Michael et Thorsten, à qui j’ai donné le truc de réhausser ses talons car il avait mal aux tendons d’Achille. Je lui ai dit que ce truc je l’avais appris dans le livre La grande course de Flanaggan, de Tom Mc Nab, qui parle de la TransAmerica de 1920 sauf erreur. Il m’a dit avoir commandé le livre hier soir, après que je lui en ai parlé. Et je vous le conseille. Dennis qui s’envole, finit environ 15-20 minutes devant nous, nous pas dans le déni de dire que les muscles ont des nids de noeuds. Mais d’haine y en a pas malgré tout. Ne dénigrons pas notre sport, on sait à quelle sauce il nous bouffe. (En italique dans le texte quelques sonorités identiques pour m’amuser) Schwarzwaldlauf 5e étape du jeudi 30 mai 24, de Horgen à Horb, 49.4 kms sur le road book 49.9 kms sur le site (51,58 pour moi à cause d’une erreur) 511 m D+, 603 D-, 5h40, 4ème, allure 06’37/km. Tempo nettement plus rapide avec une belle bosse pour finir l’étape. Schwarzwaldlauf 6e étape du vendredi 31 mai 24 entre Nordstetten-Horb et Herrenberg, 56.8 kms, 368 m D+, 470 m D-, 6h24, 4ème ex-aequo, allure 06’44/km Ce jour représente mon dernier jour d’employé, à moi la retraite, après une dernière semaine consacrée à ces vacances passées à la Schwarzwaldlauf. Eh ben, si c’est ça les vacances… et la retraite, c’est pas toujours facile ! Le bras fait mal quand même et 2 balafres aussi au genou gauche. Du 3e ravitaillement à la fin, même tactique sauf que nous sommes plus souvent ensemble avec Andreas, mais le pied m’oblige toujours à faire des stops et ça me devient toujours plus difficile de revenir mais je pense que lui fatigue aussi davantage que sur les 30 premiers kms. Les 11 derniers kms comportent plusieurs petites montées, le rythme est quand même toujours assez soutenu, on ne s’est pas octroyé un final plus reposant, on ne s’est pas mis d’accord de finir ensemble mais aucun des 2 n’a lâché. Mon dernier arrêt effectué à 5 kms de l’arrivée, de 45 secondes m’a coûté pas mal d’énergie pour revenir, mais cette durée est toujours dépendante de l’ondée du sang qui recircule, comme après avoir eu des mains gelées qui se réchauffe. Sur les 1500 derniers mètres, étant seul je me serais de nouveau arrêté mais j’ai dû serrer les dents et prier que j’arrive à tenir jusqu’à l’arrivée. Heureusement qu’il y a eu quelques feux rouges qui nous ont stoppé 2 ou 3 fois ou fait ralentir car j’étais à mon maximum pour endurer ces douleurs. On arrive ensemble. Schwarzwaldlauf 7ème étape du 1er juin 2024 et classement final. Andreas a été un excellent concurrent, sympa, mais qui m’a obligé à rester à un rythme pas toujours facile, spécialement le 6e jour après mon effort du 5e pour le rattraper après mon erreur de parcours. Sur 5 étapes j’y prends du temps et sur les 2 autres j’ai réussi à ne rien lâcher. Mon bilan me satisfait pleinement. J’aurais juste bien voulu trouver une morille, avec cette météo je suis sûr qu’il doit encore y en avoir… pour le fun évidemment. Lors de la dernière étape, les 3 premiers courent et finissent ensemble. Je fais 4e comme à chaque étape hormis la 3è où je finis 3è, Dennis ayant eu un jour difficile, avec ceux qui ont fait les 7 étapes. Les coureurs qui sont venus en faire 1 ou 2 ou 3 parfois devant pour certains ou derrière. Anecdotique. Classement : 1. Michael Kiene 32h46, 2. Thorsten Gratzel 34h05, 3. Dennis Jakob 34h53, Aussi très content de retrouver mes montagnes avec le Creux du Van… et ma Julia. A bientôt |
News postée le : 03.06.2024 |
2024.05.18 et 19. TorTour de Ruhr 230 kms |
2024.05.18 et 19. TorTour de Ruhr 230 kms de la source à l’embouchure dans le Rhin, de Winterberg à Duisburg par une magnifique campagne parfois bien sauvage avec nombres d’oiseaux aquatiques. Le réseau des pistes cyclables a été mis à contribution et nos corps à rudes épreuves. Au début, je pars dans le milieu du peloton, à environ 10 km/h, c’est la partie descendante de la course sur les 15 premiers kms environ. Il y a bien quelques petites montées pour couper notre élan parfois, dans les villages ou pour aller chercher la piste cyclable, parfois en hauteur par rapport au fond de la vallée et de la Ruhr, qui grossit au fil des kilomètres. Au 27ème km, je vais à l’auto pour faire une petite modif’ à ma semelle gauche. Julia passe à ce moment, je fais le plus vite possible et je fais l’effort de la rattraper en 1 km. Nous discutons un peu sur nos sensations et le début de course. Je reste avec elle une bonne douzaine de kms, puis au 40ème environ, suite à un ravitaillement de nos aides, elle me distancie un peu, je dois retourner à l’auto pour mon problème de pied. Je change de semelle, mais après une vingtaine de mètres, retour à l’auto, je remets ma semelle d’origine, sentant que la nouvelle ira moins bien. Dès lors, Julia est déjà à 200 m devant moi avec un petit groupe et je vais la perdre de vue, avec le parcours qui devient moins rectiligne. Je vais régulièrement revenir sur quelques coureurs plus rapides que moi apparemment, mais qui s’arrêtent souvent, pour différentes raisons, besoin de s’asseoir, de se rechanger (pourquoi) de manger assis, de se reposer, de dormir la nuit quelques minutes sur des bancs (j’en ai vu 2 à 2 endroits différents) etc... Et au final, je serai devant malgré mes problèmes qui m’obligent bien à contrecœur de m’arrêter une quarantaine de secondes, toujours plus fréquemment. Je tiens à peine 2 kms sur les derniers 30 kms sans devoir m’arrêter. J’aurai de la peine à marcher jusqu’au mercredi matin suivant, l’extérieur du pied me faisant bien mal. Nous nous dirigeons au GPS et cela induit aussi quelques erreurs de parcours. Je vais me tromper le plus souvent lorsque les chemins sont presque parallèles et que l’on ne voit pas vraiment quelle branche emprunter. Ce n’est qu’une fois que l’on s’écarte trop du parcours à suivre que le GPS indique que nous sommes hors itinéraire. J’aurai un bon km de plus à l’arrivée, pour plusieurs erreurs ou parfois des hésitations qui font perdre autant de temps à des carrefours compliqués avec des tours par-dessous ou par-dessus des routes importantes à traverser en sous-voie ou sur des passerelles. Julia, avec 4 autres coureurs vont même bien se tromper sur plus d’un km, avant de s’en rendre compte. Julia s’en sort super bien avec une belle 2ème place en 29h13.37, 10ème du scratch H/F, moi très content d’être finisher en 34h47.28, (31e sur 71 hommes partant, 37ème du scratch sur 51 classés, 87partants, 1er de ma catégorie M65) avec beaucoup de problèmes d’échauffement du pied gauche sur les 60 derniers kms durant lesquels les nombreux arrêts me font perdre beaucoup de temps, ainsi que la pluie qui me met en hypothermie sur les derniers 9 kms. Il me faut environ 20 minutes sous l’abri d’un pont pour réussir à enfiler 2 habits, qui collent sur mes bras mouillés, avec les doigts engourdis et mon état fatigué fait que je pétouille gravement. Vu qu’il n’y a rien pour poser mon sac à hauteur, je le tiens entre les dents. Ce n’est pas ça non-plus qui m’aide à être plus rapide pour m’habiller. Mon rythme tournait entre 6.5 et 7 km/h à la fin, quand j’étais en mouvement, mais les nombreux arrêts pour le pied font chuter la moyenne kilométrique. Je m’en rends compte en consultant après coup les temps aux kms, sur mon GPS. Cela signifie que j’ai de la marge encore par rapport au temps limite. Si j’arrive à régler mes semelles afin d’avoir moins mal sur les courses, j’arrive quand même encore à régater pour les 1ères places de ma catégorie. Même parfois avec des douleurs et des arrêts. Je suis très content et j’ai eu beaucoup de plaisir d’avoir tenu, d’avoir découvert ce parcours, cette course avec une bonne notoriété, l’ambiance est en effet assez festive avant, pendant aux ravitaillements et après lors de la remise des prix. La TorTour de Ruhr est assez plate et ce n’est pas forcément un avantage pour moi. Les foulées sont trop régulières et je préfère nettement quand il y a des changements de rythme avec des profils plus vallonnés, avec de vraies montées et descentes. Sur ces parcours assez plats, les faibles dénivelés, les faux-plats montants ne me conviennent pas trop. Il me semble que ça fatigue davantage qu’une bonne montée et ensuite une descente qui permettent de changer ses foulées, de faire travailler plusieurs muscles différemment. https://statistik.d-u-v.org/getresultevent.php?event=89214 Je dis un grand merci pour les nombreux encouragements à tous les promeneurs, accompagnants, spectateurs, reçus tout le long du parcours et surtout sur les 60 derniers kms. Grâce à Tom qui m’a ravitaillé et à Silke qui s’est occupé de Julia, toujours très disponibles et à nos petits soins, nous avons pu participer à cette course et savourer cette ambiance particulière et être finisher. Un immense MERCI, Tom et Silke, vous avez été particulièrement efficaces, toujours avec le sourire malgré les nombreuses heures à vous occuper de nous. A bientôt |
News postée le : 03.06.2024 |
2024.05.10 Ultra XXL Bielersee, 120 km, 4e scratch, 3e h, 1er M60 |
Vendredi 10 mai à 12 h, départ d’une 15zaine de coureurs pour la XXL Bielersee. Soit 3 ou 4 ou 5 tours de 40 kms autour du lac de Bienne. |
News postée le : 03.06.2024 |
2004 du 26 avril au 5 mai, ViAragon de 7 etapes, 425 km au total. |
La ViAragon est une course par étapes de 7 jours sur 425 km. Elle démarre à Urdos, sur France, avant de passer la frontière pour rentrer en Espagne par le Col Somport, dans les Pyrénées. Elle prend fin en Castille La Mancha, après avoir traversé l’Aragon. 25 coureurs au départ, dont 7 femmes. La plus petite étape est la 1ère avec 46.4 km, la plus longue fait 75.7 km, la 6ème. Chaque jour, les plus lents partent 1 heure avant les plus rapides, de sorte que les stands de ravitaillement ne doivent pas rester ouverts trop longtemps et cela réduit aussi le temps des arrivées, un peu plus groupées. 21 classés final. https://statistik.d-u-v.org/getresultevent.php?event=99757 Étape 7 de la ViAragon de Calatayud à Fuente de Vadillos 56.1 km 1000 D+ Va dit l’os et va dit l’articulation et va dit la pompe alors comme j’avais dit à Gwen hier soir au souper je suis parti en échappée dès le départ. Ok, après 220 m Markus et Gwen m’ont dépassé et on peut même dire déposé. Ça montait d’entrée à un bon pourcentage sur environ 2 kms. Suffisant pour moi aussi pour ne pas être le Yo qui joue au yoyo comme hier matin. Je voulais faire ma course et donc ne pas être avec quelqu’un tout près qui me remonte en descente et moi qui redescend ma position au classement en montée. L’effet yoyo quoi. La route était parfois de très mauvaise qualité question granulométrie des cailloux dans l’asphalte. Mon pied n’aimait pas trop, je cherchais les rares bandes réparées de meilleure qualité. À partir du R1, j’avais 4 minutes environ d’avance sur Fabrice Viaud et Christian Fouillet était hors de vue donc à plus de 5 minutes derrière. Avec les 2 déjà cités après le départ nous étions 5 à partir dans le groupe « rapide ». Seul Philippe et Hervé sont partis à 6h30, le gros de la troupe (et les sveltes et athlétiques) s’en est allé à 6h. À partir du 16e km ça montait bien de nouveau. J’ai commencé à peiner un peu car le pied faisait mal et je tenais maximum 4 kms avant de devoir m’arrêter pour le refroidir. Autour du 20 e km une terrible descente à 13% s’offrait à nous mais ce n’était vraiment pas un cadeau. J’ai assuré à un petit 8.5 km/h et du coup au 25e, suite à un arrêt technique et refroidissement de pied, qui vois-je arriver ? Christian Fouillet ! Ça m’a fait l’effet d’un électrochoc ! Donc j’enclenche le turbo (ou ce qui était jadis ça) et je tente de recreuser un écart le plus vite possible pour ne plus être à vue. Pour arrêter le temps j’aurais bien voulu bouffer une spécialité suisse, non pas du Torino (chocolat Camille Bloch qui était aujourd’hui mon ravito perso avec des gels pour non pas geler le chrono mais geler les hypo dans l’œuf du corps) non pas non plus du gruyère que j’aime mais une montre… sauf que ça doit stopper le temps une bonne fois pour toute et non pas seulement de la course. Le temps filait trop vite par rapport aux kilomètres avalés. Il faut dire qu’à 13% de pente ça va pas très vite quand on a déjà près de 400 kilos dans les jambes (kilomètres donc mais avec des jambes 2 x plus lourdes que d’habitude) Après 5 h il me manquait 200 m pour avoir une moyenne de 8 km/h. À ce stade j’étais en haut de la dernière montagne à 1400 m d’altitude. Donc le final en descente était la dernière difficulté pour autant qu’on veuille bien ou qu’on puisse encore mettre les gaz à fond avec des bielles parfois récalcitrantes (mécanique des genoux). Ça a fonctionné mieux que j’osais l’espérer avec quelques kms à 11 km/h à la fin, pour espérer passer sous les 6 h40… avec les 40 mètres de trop 56.140 mètres contre 56,100 annoncés, je loupe le coup pour 6 secondes puisque je mets 6:40.05, une seconde devant Brad Pitt (voir photo d’arrivée de Gil) Question potin du jour, la bécane de Stéphanie notre princesse démoniaquo s’est déjantée dans la première descente à 13%, au moment où elle me dépasse. Elle couinait le 2e jour, elle couinait grave avec sa chambre sortie (la bécane couinait je précise) chambre à air qui galère. Les gars l’air fort du vent les font aussi bien galérer. Le peneu (comme prononcent les Vaudois du gros de Vaud qui respectent en gros dévots leur accent) de la bécane à plat elle était happe là le téléphone pour appeler là l’aide nécessaire pour se faire embarquer. (on était dans un canyon mais je crois qu’elle a choisi l’auto plutôt qu’une embarcation) Gwen gagne la dernière étape, Markus 2e , je finis 3e de l’étape. Fabrice Pellefigue avait encore beaucoup de peine à avancer, je le rattrape après 36 kms environ et lui prend encore 54 minutes jusqu’à l’arrivée sur les 20 derniers kilomètres. Il perd donc 1h 54 sur moi aujourd’hui. Podium final 1. Markus Jörg 2. Gwen Quéant 3. Fabrice Pellefigue qui sauve sa place pour environ 40 minutes sur moi, 4e final. Chez les femmes, 1. Laurence Fagnon 2. Isabelle Nedelec 3. Marie Jeanne Simon Une toute belle course, au total 425 kms bien montagneux, de très beaux paysages, merci à Gil, merci aux accompagnants et bénévoles, merci à tous les participants coureurs et bénévoles pour la toute belle ambiance de la semaine, de très beaux souvenirs en perspective. Une très belle expérience humaine toute teintée d’amitié et de respect. Étape 6 de la ViAragon entre Calatayud et La Molina de Aragon 75.7 kms et 1090 D+ annoncé. C’était dur aujourd’hui, 1236 D+, 688 D-, donc surtout en montée. Philippe et Hervé partent à 5h30, Bernard ne prend pas le départ. À 6 h, 13 coureurs dont toutes les femmes. 7 à 7 h, Markus et Gwen prennent les devants, Fabrice Pellefigue a les 2 releveurs bien enflammés et traîne derrière, ça me fait mal pour lui, ça doit être dur physiquement et moralement. J’ai connu ça personnellement en 2009 lors de la TEFR Bari Cap Nord. D’un jour à l’autre tu passes de tout devant à derrière en perdant beaucoup de temps dans la douleur de chaque pas. Il faut vraiment en vouloir pour continuer. Bravo Fabrice !!! Christophe qu’on rattrape au R2 à 28 km ne termine pas l’étape pour cause de releveurs enflammés. Je me demande si le fait de courir toujours à droite des routes en dévers ne peut pas favoriser ce genre de blessure. Vent toujours mais moins fort aujourd’hui, jolie étape mais grande route au début avec longue ligne droite, pied qui a fait mal cette nuit et directement ce matin, 3x je mets de la crème hyper hydratante pour pied sur ma semelle mais je perds trop de temps (2 minutes) releveur qui me fait mal la nuit et problème sur les 38 premiers kms après un peu mieux, 3e aujourd’hui car Fabrice Pellefigue ne pouvait pas courir à son niveau ( les 2 releveurs bien enflammés). Au début je joue au yoyo avec Luc et André qui montent moins bien mais descendent mieux que moi. Fabrice Viaud à notre vue pour les 17 premiers kms puis il prend le large, moi perdant trop de temps pour essayer de régler mes problèmes et la forme n’est pas optimale non plus. J’ai tenté d’accélérer depuis le R2, où je laisse derrière moi Luc, André et Fabrice Pellefigue pour rattraper Fabrice Viaud et le rattrape au R4, mais au R3 il repart quand je suis à 1 minute du ravito. Depuis le R4 où on repart en même temps, ça monte et j’en profite pour appuyer le rythme. Mais parfois j’ai l’impression d’avoir le tibia cassé avec une douleur vive. Fabrice P a un tape qui l’empêche de plier la cheville et j’essaye alors de modifier ma foulée pour simuler un tape et moins utiliser la poussée de la cheville. Mais je dois rester concentré et mon rythme n’est pas aussi rapide que hier. Je fais un final assez rapide depuis le R6 à 10 kms de l’arrivée car Christian Fouillet (parti à 6 h avec le 2e départ) a passé il y’a 56 minutes. Ça fait que je n’ai que seulement 4 minutes d’avance sur lui à 10 kms de l’arrivée. Ça m’a motivé à fond pour essayer d’être le 3e de l’étape mais ça risque d’être dur demain… où je vais devoir gérer au départ comme ces 2 derniers jours jusqu’à ce que la machine soit chaude et plus prompte à accélérer sur la 2e moitié. Demain 56 kms avec plus de 1000 D+, passage à 1400 m d’altitude. Aujourd’hui une 40 taine de kms sur les hauteurs vallonnées à 1000 m environ. Repas au bistrot et chambres d’hôtel, comme hier. C’est quand même plus agréable pour être un peu mieux. ViAragon, étape 5, Fuendejalon-Calatayud 75.73 kms à mon gps pour 75.6 kms annoncé, 1187 D+ Il fait froid au départ, pas bcp plus que 5-6 degrés. Faux plat montant avant une dizaine de kms de montée pour passer le 1er col. Je suis Fabrice Viaud à 100 ou 200 m, selon comme il met la pression, moi je monte tout en contrôle sans m’exciter, Jean-Michel et Laurence suivent pas trop loin jusqu’au 1er ravito au 15.2 km. Fabrice Bellefigue, Gwen et Markus ont rapidement disparu de notre vue. Nous étions 7 à partir à 7 h du matin. Premier départ à 5h30 pour 5 coureurs. 11 coureurs à 6 h. J’arrive juste derrière Fabrice au ravito et repars devant et lui prends environ 2 minutes que je reperds très rapidement en 2 kms de descente, j’arrive pas à courir vite les genoux sont comme bloqués, c’est mécanique, il me faut toujours 2 à 3 kms pour pouvoir me lâcher en descente. Ça sera ainsi jusqu’à la moitié au 3e ravitaillement en bas d’un petit col où j’arrive 1 minute après Fabrice Viaud. Au sommet du col au 30e km, le vent contraire est si fort que j’arrive péniblement à avancer, je trottine autant que je peux à ce moment mais ça me fatigue bcp et je trébuche à peine je commence à descendre et m’étale, tapant bien le genou et la paume de la main gauches. Ça pisse le sang et une belle frayeur car le genou fait mal et ça va durer quelques kms. Hématome à la main droite. Le releveur a commencé hier à me faire mal, je suis parti avec une socquette coupée pour la cheville gauche. La douleur s’accentue depuis le 20e km environ et surtout dans la descente arrivant au 38e km, ravito 3. Sébastien, l’ami de Laurence a des ciseaux et coupe 4 cm supplémentaire. Ça va mieux aller un moment et de là je me sens un peu libéré question difficulté de l’étape alors je mets les gaz pour la 2e moitié, l’arrivée me semble assez proche (38 kms) pour me le permettre. Une montée passe ainsi très bien sur une grande route et dans la descente de 4 kms environ le releveur recommence à faire mal. Au ravitaillement du 47e, Sébastien me recoupe 2 cm à ma socquette. Ça va mieux et je reprends mon rythme décidé. Je rattrape les coureurs de 5h et 6 h depuis le 22e km et là j’en rattrape 4 en peu de temps. À peine 5 kms après vers le 52e, douleurs aiguës au releveur à nouveau. J’enlève la chaussure et défait les lacets et passe la languette plus bas entre les lacets afin qu’elle ne me frotte pas la cheville. Douleurs différentes sur 400-500 m, puis quasiment plus rien jusqu’à l’arrivée 25 kms plus loin. Nous rentrons dans un magnifique canyon avec bcp de vergers d’abricots et de poiriers, d’amandiers, selon ce que j’ai reconnu. Je rattrape à l’avant dernier ravito au 57e, Wilma, Marie Jeanne et Jos. Mon pied a réagi comme hier, 1er arrêt au 24e km. Problème technique d’estomac 3x aujourd’hui, j’essayais de combiner un arrêt pied en même temps… mais j’espère à chaque fois pouvoir faire au moins 4 kms. Puis sur la fin j’arrive presque à finir sans m’arrêter mais un sentier de 100 m de long bien caillouteux me fait me stopper immédiatement, la douleur monte en flèche. Arrivée un miles plus loin devant notre hôtel. Agréable d’avoir un lit après 3 nuits en gymnase sur un matelas. Luc et André que je vois à 6-7 minutes devant moi dans le dernier col à 10-11 kms de l’arrivée vont descendre comme des fous les 2 kms de descente alors que moi je dois m’arrêter 1 minute tellement mon pied brûle. Au dernier ravito du 67e ils ont 8 minutes d’avance. À l’arrivée il y’a 8 minutes. J’ai juste l’arrêt de la fin qui me coûte mes 40 secondes au minimum, ça veut dire qu’on était quasi à la même allure sur les 9 derniers kms. Très belle étape aujourd’hui, une des plus belles mais le vent était de nouveau terrible, il nous stoppait par moment. Demain de nouveau quasiment pareil Étape 4 de la ViAragon Castejonde Valdejasa à Fuendejalon 61.3 km, 262 D+. Autant dire que c’était quasiment plat. La pluie était présente pour le 1er départ à 6:30. À 7:30 c’était quasiment sans pluie mais avec du vent froid. Avec les centaines d’éoliennes qu’on a vu hier et aujourd’hui, ils commandent du vent Bricolage de mes semelles plus ou moins réussi, je m’arrête pour la 1ere fois après 24 kms et en règle générale ensuite tous les 4.5 à 6 kms. Longs bouts droits aujourd’hui, pas toujours le plus intéressant, bcp de champs de céréales pour les 20 premiers kils, assez monotone toute la journée. Le peloton s’est aminci: Mireille s’est fracturé un poignet hier après 2 kms en chutant sur une route bien léprosée. Jean-Michel M, n’a pas pris le départ ce matin. La moyenne d’âge du peloton est celle de coureurs d’élite + 30 à 50 ans. Bernard est le doyen avec 77 ans. Laurence est sauf erreur la plus jeune avec un peu plus de 50… mais tous des élites question ambiance, volonté et rage de courir, de participer. Il y’a un robocop, son surnom pour Philippe avec ses hanches métalliques. Tous font partie des Tamalou pour ceux qui n’ont qu’1 ou 2 problèmes. il y’a aussi le groupe des Tapamalou, ou il est plus simple pour abréger la discussion de savoir ce qui va bien. Certains évoluent d’un groupe à l’autre. La distance totale déjà courue en compétitions et le nombre des années n’est pas forcément synonyme de faire partie d’un groupe ou de l’autre. Plusieurs facteurs influencent l’appartenance à un groupe ou l’autre. Mais on peut dire que la banane habille bien des visages, et remplit bien des estomacs aux ravitaillements. Pour un potin supplémentaire, Stéphanie, notre princesse a cassé sa roue arrière de vélo avant hier. Enfin elle s’est disloquée au moyeu ( la roue pas la princesse) La moitié des kilomètres sont fait en 4 étapes, il en reste 3 et donc les 2 prochains jours vont être costauds avec 75.6 ou 8 au menu avec davantage de D+. Étape 3 de la ViAragon, 51.1 km 502D+, de Ayerbe-Castejon de Valdejasa Un petit col sur la fin d’où on peut encore voir les Pyrénées au loin. Beau temps. Vallonné aujourd’hui depuis le 16e km. Je finis à nouveau 4e mais longtemps je n’ai pas cru que c’était possible. Après 400 m je change déjà de semelle, la no 1 ne me convenait pas. Du coup je me retrouve dernier avec 1 minute de retard. Je ne m’excite pas mais je constate que tout le monde avance à plus de 10 km/h, sauf Luc et André qui ont attaqué à 11 km/h. Je rattrape d’abord Laurence vers le 7e, puis Fabrice Viaud au 9, et Christian Fouillet au 11e. Au ravito du 14.6 km, Isabelle et Jean-Michel qui repart 30 secondes avant moi. Jusque là un bon 10 km/h, j’ai rattrapé la minute de perdue sur ce rythme. Mais ça va changer… pas que je me sente mal, mais trop de douleurs à mon pied gauche et aujourd’hui je n’ai pas envie d’avoir autant mal que hier alors je m’arrête, je mouille mon pied, je scotche un bout de semelle au milieu de la semelle dessous après 2 essais sans scotch pour voir si ça peut améliorer la chose et faire diminuer les douleurs. Tout ça entre le 22 et 25e km environ. Je revois donc arriver Isabelle qui me dépasse et Fabrice et Christian à 50 m. Je reprends rapidement Isabelle. Ça à l’air d’être efficace mon collage. Mais j’ai complètement perdu de vue Jean-Michel. Grâce à une longue ligne droite, je le revois à 3-4 minutes et avec un meilleur pied je reviens à 2 minutes environ au R2 (2e ravito) du 28e km. Je reviens ensuite plusieurs fois à moins d’une minute, à 30 secondes même mais je dois quand même à nouveau gérer une douleur brûlante sous le gros orteil et je manque même de tomber dans le bas côté en remettant la chaussure après arrosage. C’est ainsi jusqu’au 38e km où je retrouve plusieurs coureurs, Jean-Michel, Luc et André, Mimi et Christophe, partis les 2 à 7:h30 comme 12 autres coureurs coureuses. À 8h30 nous étions 11 à partir. Grâce au petit col, 7 kms plus haut dont les 4 derniers kms sont les plus pentus, j’arrive sans le chercher vraiment à faire un trou sur Jean-Michel, Luc et André qui marchent parfois. Les 6 kms de descente m’obligent à m’arrêter 2 fois pour mon pied, avant avec la côte j’ai pu faire 9 kms sans m’arrêter hormis pour le ravito. En descente j’essaye de porter la semelle de hier mais ça ne va pas mieux , à 2 kms de l’arrivée je dois refaire un arrêt ça brûle trop. Derrière ça va arriver régulièrement sans qu’il y ait de gros écarts aujourd’hui entre les coureurs du groupe de 8h30. Laurence fait une belle remontée, finissant devant Isabelle. Luc et André tout près du 12 km/h en descente, ils avaient la niaque les Francs-Comtois aujourd’hui. Photo prise par Gilles vers le 6-7e km et mon bricolage du jour pour espérer avoir moins mal demain. Je vais essayer de pas trop souffrir et donc faire un peu comme aujourd’hui, sur les 61 kms au programme avec très peu de D+. Car les étapes 5 et 6 sont à 75.7 kms chacune et j’espère que mon pied ne soit pas trop enflammé avant. Étape 2 de 59.8 kms de la ViAragon de 425 kms au total entre Urdos (F) et Puente de Vadillos. Aujourd’hui Jaca-Ayerbe, 59,8 kms officiel, 59.9 à mon gps Suunto. (pour souligner sa précision.) Une côte de 8 kms après le 1er km fait en descente. Puis une vingtaine en descente sur une route très peu fréquentée. Temps couvert mais très agréable pour courir. Depuis le 30e kms un peu de plat jusqu’au 35 et après du vallonnement avec quelques assez longues côtes de 2 kms qui demandent de l’énergie après des kms faciles. Hier soir j’ai bricolé la semelle no 2 qui n’allait pas hier sur les 4 kms quand je l’ai utilisé. J’ai tout fait avec, hier j’ai couru avec la semelle no 3, mais si les douleurs ont été supportables, depuis le 14e km quand ça commence à faire mal jusqu’au 35, ( la pause faite au ravito du 30e m’a permis de tenir jusqu’au 35 mais j’avais bien mal depuis le 25e) après j’ai vraiment eu de fortes douleurs mais je voulais aller jusqu’au prochain ravitaillement et je croyais qu’il était vers le 40, mais il était à 41.6 kms. J’arrose mon pied sorti de la chaussure et pour 4 kms je vais vraiment être soulagé mais ça recommence et je l’arrose à nouveau pour tenir jusqu’au ravitaillement du 50e. En gros je tiens 3 kms sans trop de douleurs puis je serre les dents pour tenir 1 ou 2 kms de plus. Ce n’est pas dur j’ai dû m’arrêter au 54e et au 59e, là je tenais plus alors que je savais qu’il ne restait plus qu’un kms jusqu’à l’arrivée. Une fois que c’est enflammé c’est rapidement douloureux. Magnifiques paysages de canyons avec des kayakistes, de montagnes rouges en forme de pics, des genêts en bordure de route en début d’étape au parfum assez fort comme hier, quelques belles bandes de coquelicots bien rouges en bordure de route et de champ. La voie de chemin de fer qui allait jadis en France (qui n’a plus été exploitée côté français) et dont la gare transformée en hôtel côté espagnol est un dernier vestige visible, avec quelques ponts toujours intacts, était en partie empilée vers le 35e km de notre étape. Une grosse grosse montagne de traverses de chemin de fer en béton pour être plus précis. Je n’ai pas vu de rails, probablement qu’ils ont aussi été enlevés et refondus, c’est du moins à espérer. Petit rayon de soleil sur les 10 derniers kms qui font tout de suite monter la température. Mais j’ai couru toute la journée en t-shirt avec des manchons et les jambes à l’air. À demain 1er jour sur 7 étapes de la viAragon, Urdos-Jaca 46.4 kms dont 14.6 de montée pour passer le col frontière Somport. En Espagne je constate qu’ils ont une bonne descente, le rouge est à l’honneur sous mon pied qui chauffe et en général sur les tables. C’est aussi la 2e fois que je rentre en Espagne en courant et effectivement c’est toujours par une descente. Et en France aussi le rouge est à l’honneur, la montée jusqu’au col nous donne des couleurs au visage, mon pied s’échauffe depuis le début de la route plus raide après environ 7ou 8 kms et à table ils savent bien lever le coude. Il n’y a pas à dire, le régime méditerranéen a du bon. C’est clair qu’il ne faut pas exagérer pour désinfecter la gorge, mais santé à vous tous quand même. Après la grosse descente du col, le sentier de St. Jacques était au programme avec plusieurs tronçons de cailloux difficiles à courir, des fois ça a même ressemblé à un lit de rivière à sec et si c’était sympa de ne pas suivre la route, mon pied avait bien de la peine et plusieurs arrêts ont été nécessaires, sans doute un arrêt de trop puisqu’à 400 m de la fin je me fais rattraper par Isabelle qui me prend quelques secondes. J’étais parfois avec Christian Fe…. Les 3 premiers nous ont mis la patée, environ 40 minutes. J’étais pas trop content de voir que mon pied m’a quand même bien fait mal depuis la moitié. J’espère que ça ira mieux les jours prochains, vu qu’il n’y aura plus que de la route. La neige recouvre bien les sommets et le paysage était joli. Nous traversons Canfranc-Estacion où une ancienne gare a été transformée en hôtel. La particularité est que c’était la 2e plus grande gare d’Europe, 241 m de long et transformée en un 5 étoiles. Voilà, j’ai appris quelque chose aujourd’hui, l’ambiance est parfaite, à demain La ViAragon est une course par étapes de 7 jours sur 425 km. Elle démarre à Urdos, sur France, avant de passer la frontière pour rentrer en Espagne par le Col Somport, dans les Pyrénées. Elle prend fin en Castille La Mancha, après avoir traverser l’Aragon. 25 coureurs au départ, dont 7 femmes. La plus petite étape est la 1ère avec 46.4 km, la plus longue fait 75.7 km, la 6ème. Chaque jour, les plus lents partent 1 heure avant les plus rapides, de sorte que les stands de ravitaillement ne doivent pas rester ouverts trop longtemps. |
News postée le : 13.05.2024 |
2024.04.13 et 14 Ultrabellifontain de 205 km, Fontaine-le-Port (vers Fontainebleau) |
Ultrabellifontain de 205 km, samedi 13 avril. Pour une boucle qui tourne autour de Fontainebleau, par des jolies petites routes de campagne, des tronçons dans cette forêt célèbre pour ses blocs de grès à escalader. Et nous avons compris pourquoi nous croisons des gens avec de gros matelas pliés en deux et portés comme des sacs touristes. En cas de chute, cela va amortir le choc. Quand ils grimpent leurs blocs, donc, pas quand ils marchent. (Quoique… ça peut servir aussi) Revenons à nos affaires. Au départ, tout se passe bien pour moi, je fais causette avec Ray et Alex sur les 14 premiers kms forestiers. Arrivés au 1er ravito du 21ème, ils repartent quand j'arrive. Mon pied gauche se manifeste déjà. Il commence à faire chaud que je ne suis pas encore arrivé au 2ème ravito et j'ai hâte d'y arriver. On n’a pas choisi d’aller à l’école, mais sois-y sur l’Ecole. Enfin, Soisy sur Ecole est le village bordé par la rivière Ecole où juste au-dessus se trouve le ravitaillement.
Alex et Ray ne sont étonnamment qu'une bonne centaine de mètres devant moi, dans la petite montée qui nous y amène. Quand j'arrive quasi en même temps que Stéphane et Damien, qui me rattrapent, Ray vient de repartir. Nous sommes 5 au ravito, car Alex est toujours là et Julia se pointe aussi juste quelques mètres derrière. Je repars le premier, Julia me rattrape 1 km plus loin, ainsi qu'Alex, Damien, Stéphane. Une belle chute sur le petit chemin 1 km plus haut va me laisser quelques marques aux paumes des mains avec un genou écorché et des douleurs aux poignets, encore présentes 2 jours après. Puis c'est Stéphane que je rattrape 1 km plus loin, arrêté momentanément pour une cheville foulée dans un nid de poule. Il commence vraiment à faire chaud.
Autour du 44ème km, je suis tout étonné de voir 2 coureurs à peut-être 500 m devant, qui partent sur la droite. Je me souviens de l’an passé qu’à un moment donné, effectivement, nous partons sur la droite. Le premier doit être Ray, en noir, mais qui peut donc bien être le 2ème aussi en noir ? Je regarde assez attentivement, ils avancent, puis d’un coup ils semblent être arrêtés. Et là…. Je réalise que mes 2 coureurs à 500 m environ sont en fait 2 corneilles qui ne sont qu’à une cinquantaine de mètres dans un champ de terre, dépourvu de végétation… Coup de chaud, hallucination, ou quoi ?
Mon pied s'enflamme plus que d'habitude, les petites pauses lui permettent juste de tenir 3 à 4 kms avant de devoir à nouveau le soulager par un arrêt. Vers le 56ème kms, 3 coureurs me rattrapent en peu de temps. (Popol, Christophe et Nicolas ? Je n’ai pas bien vu qui c’était, j’étais en train d’aller m’asseoir sur une glissière de sécurité en bois, pour faire une pause pour mon pied, sans avoir su que j’étais en train d’être rattrapé.) Je suis presque à sec, bien déshydraté alors que j’avais 1.5 l à boire, Christophe me propose de me donner quelque chose, que je refuse, ne voulant pas le priver de boisson. Je vais gérer par petite gorgée ce qu'il me reste pour les 5 à 6 km jusqu'au prochain ravitaillement. De là, je repars avec 1.5 l et un bon fond de bouteille de coca de 5 à 7 dl. J'ai bu sur place plus d'un litre, entre du coca, de l’eau et un café. 12-13 km plus loin, à Milly la Forêt, je crève à nouveau de soif, et je décide de finir les 4 dl qu'il me reste des 2.2 litres que j'avais emporté. Je sais qu'il y a des magasins sur la place de la ville, pour y avoir acheté l'an dernier un chausson à la viande dans une boulangerie. Cette année, je vais m'acheter 1 grosse pomme Golden (grosse envie en les voyant) 1.5 l de coca et 7.5 dl d'eau Hépar et pars réhydraté à l’assaut des derniers kms avant le prochain ravito, 8 kms plus loin. C’est le 4ème, ils sont distancés de plus ou moins 20 kms, donc nous sommes au 80ème km. J'ai déjà tout avalé mes boissons de Milly (et Milly jolie, je repars vers l’essentiel, avancer dans ce qui est ma vie. Clin d’œil à Emilie Jolie de Philippe Châtel). Je rebois bien sur place et je repars avec 1.5 litres dans mes 2 gourdes, plus ma bouteille d’eau de 7.5 dl pleine de coca, soit 2.25 litres. Avec la chaleur, j'ai de la peine à m'alimenter avec du solide qu'il faut mâcher. Donc riz au lait, banane et ça repart. 3 biscuits bâtonnets aux noisettes sortis de mon sac ont failli me faire vomir en pleine chaleur. J'avais essayé une rondelle de salami, j'ai dû recracher une partie qui bien que plus que mâchée ne voulait pas descendre. Un bout de fromage avait déjà été très difficile d'avaler autour du 22ème km. Depuis le 60ème km, je m'arrête environ chaque 3 km pour faire redescendre la pression de mon pied gauche, qui me brûle. Depuis le 80ème, j'essaye de tenir autant mais n'y arrive plus, c'est plutôt 2 kms et les douleurs me font aussi bien ralentir. De plus, ces arrêts me font perdre bien du temps. Je me concentre sur le rythme pour malgré les arrêts, essayer de faire au moins du 6 km/h. Donc un km parcouru doit faire dans les 9 minutes car avec un arrêt, ça me fait tout de suite 10 minutes le km. A ce rythme, je me mets déjà à calculer que j'en aurai pour 33 heures minimum, vu qu'en début de course, j'étais à 9.5 km/h sur les 40 premiers kms. Dans ma tête, je dois tenir au mieux jusqu'au 100ème km pour pouvoir changer de chaussures, qui m'attendent dans mon drop bag du ravito. A Milly, lorsque j'ai fait mon arrêt magasin, Fred m'a dépassé car j'arrive derrière lui au ravito du 80ème. Damien est là aussi. Fabrice également mais il me dit être arrivé en auto, ayant arrêté à Milly-la-Forêt, en panne d’énergie. Je repars après avoir avalé du riz au lait et fait le plein de mes gourdes, une banane en main. Pas même 1 km plus loin, arrêt déjà pour délacer mes chaussures et donner de l'air aux pieds. Les arrêts sont souhaités mais j'essaie de les repousser de quelques centaines de mètres. Vers le 93ème Fred et Damien me rattrapent, ils n'étaient pas loin derrière moi depuis 3 km. Ce qui m'a motivé pour tenir plus longtemps pour mon pied mais finalement une douleur trop vive m'arrache un cri et me stoppe net alors que j'essayais, enfin j'espérais, pouvoir rester dans le sillage de Fred et Damien. Ils me demandent en gros ce qu'ils peuvent faire pour moi... c'est sympa, mais je leur dis d'aller pour eux, j'essaye de gérer au mieux mon pied avec mes pauses. Et 2 km plus loin, je réalise que dans mon drop bag du 100ème, il n'y a qu'une petite frontale pour le cas où je serais plus lent que prévu et que mes chaussures de rechange sont dans mon gros drop bag du 120ème km. Un coup dur, car ça signifie que j'ai encore 25 à 26 km à parcourir avant de pouvoir espérer avoir moins mal au pied avec d'autres savates. Je vais perdre de vue mes 2 compagnons 2 à 3 kms plus loin alors qu'il y a un long bout droit pour voir loin devant. Et peu avant le ravitaillement du 100ème km, je les revois à une centaine de mètres environ devant moi. J'ai conscience au ravitaillement que je ne dois pas trop pétouiller, donc je remplis mes gourdes, m'équipe de ma frontale, prend les 3 gels à la caféine prévus pour la nuit, essaye de manger 2 petits financiers fait par Marie l’organisatrice et je me remets en route. Petit détour par l’entrée d’une belle propriété qui en vaut le coup d’oeil. Il fait nuit juste après, c'était déjà limite en arrivant au ravitaillement pour encore voir quelque chose sans allumer la lampe. Dans la petite montée qui nous éloigne du bord de rivière et du village, un petit air frais m’invite à enfiler ma veste verte-fluo très légère, mais si agréable. 9 kms plus loin, j'entends quelques voix derrière moi et j'aperçois 2 frontales en me retournant. Fred et Damien reviennent. J'ai enroulé aussi bien que j'ai pu ma couverture de survie autour de mes épaules et de mon cou. Mon pied me fait mal à chaque pas. J'ai l'impression, de nuit, d'aller plus vite qu'avant. Avant, j'étais encore à 6 km/h ou légèrement plus vite. Mais avec la nuit, il y a aussi des choses surnaturelles qui se passent. Ma montre avance plus vite, ou alors le temps tout simplement, car j'ai beau avoir l'impression d'aller plus vite, ma montre m'indique à présent des kms entre 11 et un peu plus de 12 minutes. Donc du 5 à 5.5 km/h. Si je crois avancer plus rapidement, en fait je ralentis...La réalité, est que je dois aussi m'arrêter plus souvent, ce qui ne change pas grand-chose, car si j'ai un peu moins mal en étant à l'arrêt, les douleurs sont immédiatement trop fortes quand je me remets en mouvement. En marche, en route quoi... route qui ne défile quasiment plus sous mes pieds, comme figée par la nuit. De jour, elle défilait quand même quand je regardais mes pieds. Autour du 114ème km en sortant d'un bled, Fred et Damien sont à nouveau là, je suis arrêté pour mon pied, je vais devoir redesserrer ma chaussure gauche. Fred m'aide à refaire mes lacets. Ils me demandent si je veux rester avec eux. C'est bien gentil mais je décline l'offre, je ne veux pas les ralentir, ils ne vont pas beaucoup plus vite, mais quand même, et moi je sens que j'arrive gentiment au bout de pouvoir supporter ces douleurs. Je ne veux pas être une encouble. J'espère toujours qu'en changeant de godasses, que ça aille mieux. Je vois leurs frontales s'éloigner gentiment sur 1 km puis d'un coup, je n'aperçois plus rien. La petite descente qui mène à Larchant (vieille belle ruine de l'abbatiale imposante au centre du village) me fait encore davantage mal au pied et je trébuche sur un gendarme couché, j'évite la chute de justesse. Les quelques mètres sur les pavés me font davantage mal, cette année, je suis moins admiratif de la ruine de l'abbatiale St-Mathurin. J'ai assez à faire à serrer les dents. J'attends impatiemment le ravitaillement. Une longue ligne droite suit le village, en forêt, enfin, j'imagine que c'est droit, mais je ne vois aucune lumière devant moi qui pourrait donner signe qu'un ravitaillement est bientôt là. Puis quelques frottements de pas et un souffle attirent mon attention derrière moi, c'est Özdem qui arrive. Il va bien plus vite que moi, il faut dire que je ne suis plus qu'à 4.5, voir 5 km/h depuis les 2 ou 3 derniers kms et ma montre s'accélère toujours plus, ainsi, mes kms prennent plus de temps ! Özdem me dit vouloir arrêter, il dit avoir reconnu ma démarche, mon boitement, c’est vrai que je tangue un peu, n’ayant plus trop d’équilibre redoutant de mettre trop de poids sur ma jambe gauche. Je lui dis que moi aussi, je dois me rendre à l'évidence, je ne peux plus supporter mon mal de pied que j'ai beaucoup de peine à poser. S'il fallait faire encore une vingtaine de kms, peut-être que j'y serais allé, ça m'aurait pris 4 à 5 heures, mais je ne me vois pas faire 85 kms avec ces douleurs. A 5 km/h, que je ne fais plus, cela ferait 17 h, à 4.5 km/h, quasi 19 h… à en crever. Je fais les 300 derniers mètres dans la voiture de Aure qui arrive quelques minutes plus tard, assistant Christian P. Aure m’a déjà demandé quelques kilomètres avant, si tout allait bien, car selon elle, j’avais pas trop l’air de bien aller. Özdem appelle Christian l’organisateur pour qu’il nous envoie une auto de rapatriement. J'attends au chaud dans l'auto de Aure, des spasmes nerveux dans le pied m'empêchant de m'endormir. Il est un peu plus d'une heure du matin. Puis arrivent Myriam et Jean-Pierre qui vont me ramener à mon hôtel amore à Moret et Özdem à l’arrivée. Je me doute à présent que mes Topo ne conviennent plus à mon pied gauche, comme plusieurs autres savates, pourtant neuves, qui semblent aller au magasin, puis une fois réellement utilisées pour courir, commencent à me faire mal après 1 ou 2 km dans le pire des cas, voir même moins parfois, ou alors dès les 20 ou 30 kms. Les seules qui m’ont permis de faire quelques bonnes courses sur 50 km, 6 h et les 100 kms des Mines Réjouies cet hiver, étaient des vieilles Mizuno, mais un peu petites qui ont fini par me donner une inflammation sur le tendon du gros orteil, à force de recroqueviller les orteils pour enlever de la pression sous les articulations entre l’avant-pied et les orteils. Les Saucony carbone utilisées aux 100 km de l’Ardèche m’avaient aussi permis de courir sans trop de douleurs. Sur 205 kms, ça me faisait un peu souci de les utiliser depuis le départ, car il me semblait que des maux dans la colonne cervicale et dorsale venaient depuis que je les utilisais à l’entraînement. Mais à Tullins, c’était déjà moins satisfaisant question absence de douleur. Pour mon prochain défi sur 230 km, la Tortour de Ruhr, vu qu’une voiture suiveuse est obligatoire, je vais pouvoir changer de chaussures plus rapidement en cas de problème. Je partirai avec les Saucony carbone.
Pour bien finir ce week-end sportif et culturel si on prend la peine de se renseigner sur les sites remarquables vus durant la course, il faut une touche de culinaire. |
News postée le : 17.04.2024 |
2024.04.06 Les 6 h de l'Isere ? Tullins |
En vacances après les 100 kms de l'Ardèche en France, nous nous sommes arrêtés à Tullins sur la route du retour pour participer aux 6 heures. Nous avons fait une semaine sans courir, mais avec 3 jours de randos et un peu plus de 2000 m de D+ pour quand même faire monter un peu les puls et faire travailler le cardio. La météo est toute différente de ces derniers jours, avec jusqu'à 26 degrés. Donc, il a fallu s'adapter à la chaleur, c'est toujours relatif, ça dépend des différences de température. J'ai eu chaud, je me suis arrosé plusieurs fois la tête et le dos. |
News postée le : 07.04.2024 |
2024.03.31 Les 100 km de l'Ardeche ? St-Peray |
Dimanche de Pâques à St Peray, à 7 h du matin sous une pluie battante et avec un vent à décorner les bœufs 189 coureurs sur un peu plus de 200 inscrits prennent le départ des 100 kms d’Ardeche.Le parcours légèrement modifié pour les 5 premiers kms en raison de passages à gué inondés. Ce n’est pas la grosse euphorie pour beaucoup mais voilà… l’organisation a monté une grosse tente pour 300 personnes le jour avant, pour les repas d’avant et d’après course, il faut lui faire honneur pour sa réactivité par rapport aux prévisions météorologiques. Un tout tout grand bravo et mille merci à Laurent et Isabelle et leurs bénévoles, pour cette organisation maintenue et pour la qualité qu’ils nous offrent. L’ambiance est toujours sympa grâce à ça. Heureusement le temps s’améliore dans la matinée, grosse averse vers 12:30 pour nous refroidir un peu car on ‘a un peu chaud avec nos habits longs . Vent très fort pour finir la course. Gros mérite à tous ceux qui vont avancer durant la nuit avec en plus du vent, de grosses trombes d’eau. Julia fait une course de métronome et finit 3e de sa catégorie, 5e femme, 21 du scratch h/f en 9:43.53 Pour ma part, j’ai mis 10:45:32, 38 e scratch, 31 e homme et 1er de ma catégorie, ce qui m’a fait plaisir. Pas à me plaindre de mon pied jusqu’au 60e kms ( avec toujours les orteils recroquevillés) puis quelques arrêts pour le refroidir et des passages à travers quelques flaques d’eau. C’est le quadriceps droit qui m’a un peu freiné car il travaille en compensation davantage que le gauche, et le lake zuri de la semaine passée avait laissé quelques traces. Je suis dans le sillage de Julia jusqu'au 12ème km avec un tempo régulier. Je saute les premiers ravitaillemements, comme elle, car nous avons 2 gourdes sur nous, une pleine et l'autre avec un fond de sirop. Je bois relativement peu sur les 20 premiers kms. Je passe devant Julia du 12 au 18ème km, sans que j'aie eu l'impression d'accélérer. Je me mets dans le dos d'un coureur pour me protéger des rafales de vent contraire. Il faiblit, je le dépasse et me poste derrière un autre mais ça a l'air de le déranger et il accélère, auparavant nous étions ensemble et nous avons échangé quelques mots. Au 20ème km, arrêt pour libérer la tripaille, je perd de vue Julia qui était juste 10 m devant moi. Je ne la reverrai plus avant le demi-tour au km 52.5. J'ai un petit coup de moins bien depuis le km 40 environ, je le vois avec mon rythme qui baisse un peu. Il faut dire qu'on remonte la vallée de l'Eyrieux, presque plate mais en faux-plat montant sans moyen de phase de repos, ça finit par user. Au demi-tour, je ne demande pas mon sac de décharge, j'ai encore des gels en réserve, ma pélerine, mon imperméable, je ne pense pas avoir besoin de la frontale, donc je ne perd pas de temps et entame le retour. Je vais remonter de 12 rangs et en perdre 1 sur les 5 derniers kms, un coureur assisté d'un vélo. Et je le perd de vue avec un arrêt pour libérer la tripaille pour la 3ème fois. Il m'est revenu dessus alors que j'étais arrêté à 20 km de l'arrivée pour refroidir mon pied, puis après nous nous sommes dépassés et redépassés quelques fois, lui devant, puis moi et ainsi de suite. Au retour, je saute un ravitaillement en raison du fort vent contraire et je veux en profiter. Comme ce sont des bourrasques et que le secteur suivant n'est pas en forêt, ça peut m'aider. Sur les 4 coureurs arrêtés, je ne reverrai que celui avec qui on se dépasse à tour de rôle. J'arriverai à garder un avantage sur les autres. J'ai pris le risque de courir avec des Saucony Carbon, qui déroule bien vu la forme de la chaussure qui m'empêche de plier le pied. Cela fait 3 semaines que je les teste, c'est assez dur mais toutes mes autres chaussures ne me convenaient pas depuis cette semaine. C'est toujours compliqué après une compétition, car le pied est enflammé plusieurs jours. Nous sommes contents et c’est ça le principal, j’étais avec un petit groupe jusqu’au 52e kms, certains vont perdre 2 h sur moi jusqu’à l’arrivée et je remonte malgré tout de 11 places. Super ambiance, avec nombre d’amis retrouvés, et discussions à n’en plus finir jusqu’à tard dans la nuit. Le vainqueur Florian Robin, d’Annecy, en 7:16 était le vainqueur des 50 kms des Mines Réjouies, il a dit que ça lui avait fait une super préparation. (Mon petit coup de pub |
News postée le : 07.04.2024 |
2024.03.23 Lake Zuri 106 km (trail) |
Lake Zuri 100, trail de 106 kms et 3270 m D+, ça avait bien commencé avec la météo, avec la forme, puis tout a changé, neige, grésil, forte pluie, vent parfois violent et pied gauche qui s’enflamme toujours d’avantage depuis le 15e kms. C’est d’abord désagréable sans que ça coûte trop sur le rythme puis ça commence avec des arrêts repos ou refroidissement pour faire descendre la douleur depuis le 35e km. Et sur les derniers 45 kms les arrêts deviennent toujours plus fréquents car c’est vraiment douloureux. La descente finale, même pas raide qui mène au lac de Zürich est un supplice. Malgré tout, je reste toujours principalement focalisé sur l’objectif: finir la course. Ne pas rester focalisé sur la douleur, mais la rendre supportable avec les arrêts qui font revenir le sang comme coupé à l’endroit des appuis de chaque pas. Notre première course en mode navigation. Quelques erreurs mais ça s’est mieux passé que ce que je redoutais. Julia reste avec moi pour les 45 derniers kms, son gps n’indique plus de trace sur la fin. Tout de même une fois environ 7 à 10 minutes de perdues à rechercher le parcours vers le 49e km. Beaucoup peine à rester debout dans quelques descentes très raides et très boueuses, sans bâton de trail. Belle découverte de la région élargie entourant le lac de Zürich, par les sommets. Beau parcours mais difficile avec la météo pourrie. Très bonne organisation, pâtes et bière à l’arrivée vraiment très appréciées. Nous étions très contents d’être finisher. Julia toujours en délicatesse avec une cheville n’a pas cherché à performer coûte que coûte. Moi j’ai essayé mais ça devient vraiment compliqué de performer normalement avec les douleurs du pied. Donc je dois accepter ce qu’il m’est possible de faire avec ces freins… ne pas trop réfléchir et avancer le mieux possible. Les chaussures utilisées étaient celles qui me convenaient le mieux il y’a quelques mois, mais actuellement je ne sais plus trop quoi porter, alors que je teste sans arrêt des chaussures avec plusieurs semelles orthopédiques. En plus, je croyais que c'était une course sur chemins blancs, et non dans la boue comme nous avons eu sur de nombreuses descentes bien raides et avec le choix des chaussures pour chemins blancs, sans crampons bien marqués, j'ai vraiment eu de la peine à descendre en évitant les chutes. J'ai cassé 2 bouts de noisetier pour avoir 2 cannes sur lesquelles m'apuyer. Mais je n'avançais réellement pas. J'étais au sommet de la plus haute bosse avec plusieurs coureurs depuis un moment, que j'avais même réussi à rattraper grâce à l'ascension de 2 bons kms bien raides et je finis 2 heures derrière eux... c'est un peu rageant. À l’image d’un arc en ciel, il peut y avoir du soleil lorsqu’il pleut, c’est pareil pour mes sensations parfois merdiques, j’ai quand même encore l’envie de courir et l’espoir que ça ira mieux bientôt. Alors à bientôt |
News postée le : 07.04.2024 |
Dernières mises à jour :
21.08.2022:
- 2022.07.23 au 30 Crossing Switzerland, Julia au Crossing Switzerland en photos 390 km
- 2022.07.23 Crossing Switzerland, classements par points et final