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L’amitié trouvée en course et de nouveaux défis sportifs sont mes moteurs. J’ai la chance de pouvoir compter sur de nombreux amis, mes enfants, ma famille ou ma femme pour me ravitailler lors de ces grosses compétitions. Merci sincèrement, je leur dois la plupart de mes meilleurs résultats lorsqu’une assistance est autorisée.
Je vous laisse aussi découvrir mes poèmes dont les idées me sont venues souvent en courant. Au travers des menus, vous apprendrez ainsi à me connaître un peu mieux et vous invite à me contacter.
Dans la mesure de mes moyens, j’essaierai de répondre à vos attentes.La course à pied, malgré mon esprit compétitif, est pour moi un espace de rencontre et de partage amical. C’est pour moi souvent un lieu festif plein de joies diverses.
Je vous souhaite de bons moments sur mon site, mais n’oubliez pas l’heure de votre entraînement!
Dernières News :
2023.09.15 au 17, les 48 h de Brugg |
48 h de Brugg, championnat de Suisse, de vendredi 15 sept à midi jusqu'à dimanche 17 à midi. Julia arrive seule avec une auto bien chargée. Elle installe son ravito perso sur une table de camping et ses box d'habits et autres affaires dessous. J'arrive après ma journée de travail, vers 17h30 pour la ravitailler durant 2 jours. Je dormirai un petit peu en 6 foix pour assurer le retour en auto dimanche. De très bonnes coureuses sur les 3 plus grosses distances, 48 h, 24 h, 12 h, avec à chaque fois de très belles perfs, où il est à noter qu'à chaque fois, la meilleure perf et donc victoire de la course a été réalisée par une femme. A chaque fois, la victoire est une athlète d'une équipe nationale des 24 h, Julia sur les 48 h avec 348.035 km (équipe d'Allemaagne et depuis 2021 en équipe de Suisse), Claire Bannwarth sur les 24h avec 234.533 km, nouveau record personnel et record femme de ce parcours (France) et Inès Basic (Croatie) sur les 12 h avec 133.750 km qui réalise aussi un nouveau record personnel. Du côté mascullin, sur les 24 h, après un magnifique début de course à plus de 14 km/h de moyenne sur les 24 h, Pascal Rüeger, a dû arrêter, son shin splint (releveurs enflammés depuis 15 jours) s'est aggravé et les douleurs l'empêchaient de courir. Dommage, car il est actuellement le seul Suisse qui est capable d'établir un nouveau record national (257.329 km, Basel 1996 par Hans-Peter Brönnimann https://statistik.d-u-v.org/getresultperson.php?runner=6341) Pascal a couru ce printemps 161.250 km en Slovénie, avec passage aux 100 km en 6h50 et quelques, 7h19 aux 100 km des Mines Réjouies en février 23. Il est promis à de très belles performances sur les 24h et autres distances. Sur les 6 h, meilleure perf d'un homme avec la victoire de Eike Kleiner et ses 65.436 km. Julia établit un nouveau record du parcours de Brugg avec ce nouveau record de Suisse femme, (sa meilleure perf de 378.082 km Ultra Balaton 2017, record du monde femme pour quelques mois était sous passeport allemand) Elle avait préparé cette course avec des grosses sorties en août (week-end du 25 au 27.08.23 à 250 km depuis le vendredi à 15 h à Olten, Olten -Waldshut, Waldshut-Brugg-Olten-Soleure et Soleure Noiraigue) Cela avait commencé les 5 & 6 aoûit à Orta avec 2 x 50 km sans être à fond le samedi, victoire le dimanche, les 100 miles d'Ardèche avec la victoire bien disputée avec les autres coureuses dans une fournaise, son gros week-end et encore les 12 h à Buchs/SG il y a 2 semaines avec le frein à main tiré, victoire à 112.4 km. Un gros mois question kilométrage, avec les 15 derniers jours en mode récupération. Le rythme assez lent qu'il faut tenir, elle l'avait bien dans les jambes et dans la tête. Car c'est sur son gros week-end qu'elle s'est vraiment forgé son mental, sa volonté de rester sur la piste coûte que coûte, car quand tu fais 48 h, le plus dur vient après 30 heures et c'est vraiment dans la tête que ça se passe. Il ne faut pas aller dormir car t'en as marre, il faut avancer et cumuler les kms, quoi qu'il en coûte. 6 ans après avoir réalisé une perf qui était un record mondial, elle est toujours là avec 6 ans de plus... et une volonté toujours hors du commun. Avec la méthode familiale... de préparation. Ce week-end à 250 km 3 semaines avant la compét, si t'as pas déjà fait des gros week-ends en kilométrès, il va te coûter. Si tu as déjà ton volume, il peaufine ta forme et te permet de tenir. Et ton mental s'en souvient encore très bien, tout comme les articulations, les tendons, les muscles, le physique et l'ensemble du corps. Des week-ends à plus de 200 jusqu'à 270 km, nous en avons fait depuis 2007, toujours ciblés avant des grosses courses, des rendez-vous importants. Voilà, un truc que vous pouvez copier si le coeur et la tête vous en dit. A ce sujet, le livre Courir à perdre la Raison vous donnera nos autres trucs. Julia a connu comme souvent dans ce genre d'épreuves, quelques problèmes d'estomac, avec vomissement ou saturation de manger, les pieds douloureux qui exigent d'autres chaussures, des coups de fatigue, quelques échauffements dû à des frottements, mais elle ne s'est arrêtée pour dormir que 3 x environ 8 minutes, et elle n'arrive pas à dormir, le coeur bat trop vite, mais le fait de fermer les yeux et d'essayer de dormir, de se laisser aller sans concentration quelques minutes lui permet de repartir sans l'impression de trop être un zombie.... qui ne tient plus debout. Elle ne s'est jamais plaint, elle était toujours sur le parcours, à avancer. Son fan-club le lui rappelle (les singes... en photos, je viendrai à ce sujet une autre fois) Elle finit la dernière demi-heure en accélérant constamment et finissant à fond les 2 derniers tours, jusqu'à la sirène finale avec un véritable sprint durant les dernières minutes pour juste passer au-dessus des 348 km, ave 348.035 km. Grâce à cela, son chiffre fait 348 et non 347 ou 346... Je lui tire mon chapeau, je suis toujours impressionné. Bravo à Claire et Inès avec de super perf à la clé, leurs dirigeants d'équipe nationale doivent certainement apprécier et leur faire les yeux doux..... bravo à tous les participants qui sont venus, pour se surpasser, pour les ravitailleurs officiels, très coopératifs et sympas, aux organisateurs, à Frédy le boss... A bientôt A bientôt
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News postée le : 18.09.2023 |
2023.09.07 Swisspeaks 170.8 km, Gde Dixence-le Bouveret, 11'500 D+ |
Swisspeaks 170 km, du jeudi 7 septembre à 8 h00 de la Grande-Dixence jusqu’au Bouveret, arrivée permise jusqu’au samedi 9 à 18 h, soit 58 h au maximum. Petite précision dont je n’ai pas trop osé parler, le dimanche 3 à Buchs/SG, j’ai pris part aux 12 h organisés dans le cadre des Swiss Ultras (compétitions d’ultra triathlon, Iron man, triple, quintuple, déca avec un par jour, déca en non-stop, double déca en non-stop) et de compétitions d’ultra marathons (6, 12, 24, 72 h, 6 jours, 1000 km) Avec un bon volume sur ce mois d’août, tant en entraînement qu’en compétition, je ne pensais pas que ça me nuirait pour le Swisspeaks. J’ai réalisé 101.4 km en 11 h 53.37, passage aux 100 km en 11 h 45. J’étais content de moi, j’aurais peut-être pu faire 102.6 km, si je n’avais pas le Swisspeaks 4 jours après. Je ne voulais pas charger mes muscles de trop d’acide lactique en forçant trop sur les dernières minutes. Car nous devions finir un tour pour qu’il soit compté. Le tour faisait 1221 m, donc avec un peu plus de 6 minutes pour le réaliser, à préciser que j’étais aussi dans une phase où il me fallait observer une pause pour refroidir mon pied, je ne me voyais pas forcer comme un fou avec un pied qui faisait déjà mal. Cela faisait déjà 2 heures que je calculais et que j’avais réussi à accélérer un peu pour être sûr d’avoir 100 km et j’avais calculé sur le fait que je devais y arriver avec quelques minutes de réserve, vu le règlement des mètres restants non-comptabilisés. 2 jours après, je n’avais plus de fatigue dans les jambes. A 8 h, le starter du Swisspeaks nous libère. Je prends un départ très prudent pour me chauffer et attaquer la montée qui nous mène au Col de Prafleuri à 2965 m d’altitude. Je me sens bien en montée, peut-être un peu moins bien qu’il y a 2 semaines au trail de St-Jeoire, mais je mets ça surtout sur l’altitude depuis les 2500 m environ. Dans les montées suivantes je ne remarque plus cette petite gêne, pour monter à cabane Brunet je rattrape une bonne 15 zaine de coureurs-coureuses, et encore d’Orsières à Prassurny, puis jusqu’à Champex et jusqu’à la fin du chemin du val d’Arpette. Toutefois, les grosses descentes du Col Termin à Lourtier et celle du Mont-Brûlé à Orsières me causent une forte inflammation sous le pied gauche. L’ongle du gros orteil du pied droit devient noir avec le frottement contre le tissu de la chaussure. Mon orteil est toujours un peu redressé et cela arrive fréquemment avec de longues descentes. Ces descentes me provoquent donc de grosses douleurs sous le pied gauche. La montée très raide sur chemins et routes carrossables jusqu’à Champex, donc sans pouvoir mettre mon pied à plat, mais toujours avec une grosse pression où il appuie et relance, continue à m’échauffer fortement le pied. J’ai dû commencer à faire des pauses déjà dans la descente du Col Termin, pour le refroidir quelques fois, tout comme depuis le Mt-Brûlé. Encore à Orsières, alors que je cours avec Laurent, je dois le laisser aller bien qu’on discute agréablement, afin de refroidir mon pied et faire baisser la douleur. Depuis le début du sentier du Val d’Arpette, que j’attaque avec la nuit déjà bien noire, impossible de poser le pied normalement. Un gros problème d’équilibre s’ensuit qui me fait vaciller et tomber plusieurs fois. J’ai tendance parfois à partir en arrière quand je passe une grosse marche sur un gros cailloux. La montée est bien raide et le sentier est une succession de pierres, parfois de pierriers fait de gros blocs, spécialement dans la partie supérieure du col et je vais me cogner la tête contre un rocher en surplomb de nuit. Ça m’assomme et me fait tomber dans un endroit où il fallait pas mais j’ai la chance de ne pas dévaler, je tombe le dos contre un autre rocher, à peine en retrait contre le haut de la pente. J’étais suivi par 2 personnes, 2 coureuses et j’ai entendu un cri peu de temps avant que je me cogne la tête. Elles arrivent environ une minute après vers moi toujours à moitié sonné et à terre. Elles me demandent comment ça va, car j’explique m’être cogner la tête contre un gros caillou en surplomb. Birgit me dit avoir eu la même mésaventure. Je me relève, et je constate que ma lampe est éteinte et qu’elle ne veut pas se rallumer. Elles m’éclairent afin que je trouve ma 2ème frontale dans mon sac. Elle ne veut rien savoir, je n’arrive pas à l’allumer, alors qu’elle est sur bouton sécurité, pour pas qu’elle se décharge dans le sac. Incompréhensible, lampe de 2 ans qui n’a fait qu’un Swisspeaks 360 et une nuit du Swisspeaks 170 l’an passé avec mon fils. Ma lampe frontale est foutue et la 2e aussi, j’avais bien tout contrôlé à la maison, je ne comprends pas. Nous avons essayé de changer toutes les piles, rien à faire. Je suis dans la m…. noire de la nuit. Birgit me prête une petite lampe de secours, je dirais un guigne cul, j’espère juste qu’elle tienne jusqu’à Trient. Je finis tant bien que mal l’ascension, nous étions peut-être à 100 m de différence d’altitude du col à 2666 m. Et je me tords la cheville gauche dès les premiers mètres de descente, un caillou qui tourne sous mon pied. Je tombe sur ma cheville encore tordue, le cul posé sur mon pied que je n’arrive pas à redresser ni qui me sert à me relever. Je dois me tirer en arrière contre le haut pour me dégager la jambe et le pied et réussir à me remettre debout. Ce n’est pas pour me mettre en confiance. Juste après, c’est le début des grosses difficultés de la descente assez vertigineuse, je descends quelques passages sur le cul, je ne peux pas me permettre de sauter, ne serait-ce que 30 cm. Le pied me fait mal dessous et à la malléole. L’équilibre s’est même détérioré. Dans la descente, je retrouve Birgit et l’Irlandaise (dont je ne sais pas le prénom et n’ai pas pu la retrouver sur la liste des inscrits) après une demi-heure de descente, assises sur le bord du sentier. Birgit a très mal à la tête, elle a besoin d’une pause. Pour mon pied endolori, je parle du dessous enflammé, le terrain beaucoup trop technique ne me convient pas du tout. Je risque toujours de chuter et avec la pente très abrupte, c’est vivement recommandé de rester maître de soi et sur ses jambes. Cela peut être fatal dans de très nombreux secteurs. Même les escaliers en fin de descente, avec une chaîne pour se tenir un bout, sont dangereux. Les piques métalliques qui tiennent la planche qui fait office de marche dépassent parfois dangereusement, ça peut être une source pour s’encoubler ou pour s’empaler. Bref, de nuit, avec ce pied partiellement invalide, tout me paraissait partout trop dur. Depuis le début du chemin qui à plat mène au Col de la Forclaz, je suis accompagné par un coureur et je profite de discuter et de l’éclairage de la lampe de mon compagnon. La petite lampe de secours de Birgit n’éclaire déjà plus très bien. Mais avec le début du sentier qui descend en direction de Trient, je n’arrive plus à suivre et descend à ma main, avec un éclairage toujours plus faible. Je me fais rattraper encore par l’Irlandaise, elle me dit que Birgit descend tranquillement, puis par une coureuse du département du Jura, contente d’arriver à la fin de cette terrible descente. Comme moi. Au ravitaillement de Trient, j’annonce que j’arrête là. Je ne me vois pas continuer, le pied me fait trop mal, le reste (tête et cheville font mal, mais ce n’est pas une raison, ça pourrait encore aller) Mais je ne me vois pas encore descendre le Col de Fénestral, monter le Col de Susanfe et descendre le Pas d’Encel, des secteurs particulièrement difficiles, techniques, avec ce pied qui m’empêche de garder un bon équilibre en corrigeant la posture du corps dans les parties techniques et dangereuses. Il reste environ 102 km. Souffrir sur quelques heures, je l’ai déjà fait et montré que c’était possible, mais sur encore 1 jour et demi environ, ça me paraît impossible. C’est à ce moment-là hors de question, ma tête ne peut plus supporter ces douleurs. J’accepte cet abandon, même si ça ne me plaît pas du tout de finir ma belle série de 62 courses sans abandon, depuis fin 2019. C’est ma vie qui était en jeu, des moments j’avais peur que mon esprit n’écoute plus la lueur de la raison et préfère chuter une fois pour toute et arrêter d’avoir mal. Petit retour en arrière. J’ai été désinfecté qu’à la cabane Brunet après m’être lavé le bras à la fontaine, sur la recommandation des personnes de la cabane qui nous encouragent. Ok, j’accepte de perdre un peu de temps. La fontaine est aussi bienvenue pour remplir nos gourdes et profiter de boire à volonté. Le pansement fixé ne tient pas avec la transpiration et j’ai dû le perdre quand nous sortons des pâturages après le Mt-Brûlé, en entrant dans la forêt qui nous fait descendre très rapidement sur Orsières. Peu avant le village de Reppaz, l’eau de la fontaine du réservoir nous rafraîchit aussi, c’est une bénédiction, il fait toujours très chaud, même en fin d’après-midi. A Reppaz, en sortie de village, nous avons droit à un ravito bénévole tenu par des enfants qui nous encouragent beaucoup à manger et pour notre effort. J’ai profité de croquer quelques quartiers de pommes. Arrivé à Orsières, je rencontre Justin, un ancien coureur de course de côte de Fully, que j’appréciais et que je connais depuis mes années juniors. On discute un peu, il me suit un petit bout à vélo. Puis arrive une famille, le couple et 3 petits enfants aussi à vélo. Le père, Tanguy, qui trottine et pousse ses petits à vélo dans les montées, me dit avoir fait le Tor des Géants en 10 et 11, la 170 du Swisspeaks en 2017 et par le biais d’un ami commun, dit me connaître. Je raconte que j’avais reçu un Coca en 2021 en sortie de village d’Orsières. Le hasard fait bien les choses, c’était eux qui avaient organisé un ravito bénévole !!! Je peux les remercier encore une fois…. Les enfants m’encouragent, on discute jusqu’au quartier de leur maison que je reconnais, en raison du coca jadis reçu. Je vais être désinfecté une seconde fois au ravitaillement de Prassurny. Deux dames voulaient appeler un médecin et me conseiller d’aller me faire recoudre, le bras était couvert de sang, On me dit de m’asseoir, je mange une soupe de pain de la main gauche, une dame me tient l’assiette pendant qu’une seconde femme me désinfecte le bras droit et l’enveloppe dans un pansement et une bande de gaze. Je suis choyé mais dis vouloir continuer, si j’attends qu’un médecin vienne voir mon bras… je vais perdre trop de temps. Je dis vouloir continuer ma course. Je repars de nouveau avec quelques réserves pour manger en chemin, fromage, viande séchée, chocolat. La pente est très raide après. Puis vient le secteur de la Fenêtre d’Arpette, comme décrit plus haut et le début de la nuit.. Je vais être rattrapé par une bonne quinzaine de coureurs depuis le début du sentier, où des vaches se reposent. Le sentier est ou suit un ruisseau, au début. Cela m’est un peu égal d’être rattrapé bien qu’en montée, normalement, c’est moi qui rattrape. J’avais qu’un objectif, c’était vouloir finir. J’avais 3h15 d’avance sur la limite horaire à Prassurny et encore sauf erreur 2 heures à Trient, je ne sais pas exactement à quelle heure j’y suis arrivé. Je me rappelle avoir vu 1h14 en fin de descente avant la partie du chemin plat, mais il y a certainement presque une heure pour atteindre Trient, à mon rythme. Je crois y être arrivé vers 2 h du matin et le délai horaire est 4 h du matin. Donc même en pétouillant, j'avais encore de la marge. Ma course est devenue une galère et je décide à Trient que c’en est assez. Il faut quand même garder un minimum de plaisir, même si le passage de la ligne d’arrivée pourrait effacer beaucoup de peines endurées jusque-là. Mais c’est beaucoup trop loin…. Et j’ai vraiment trop mal sous le pied. Dans mon sac de base de vie, j’avais 2 lampes de rechange, même que la lampe prêtée n’aurait pas tenu jusqu’à Finhaut, j’aurais pu trouver je pense une solution pour avoir de la lumière, une autre lampe jusque là-bas. Je vais apprendre que Birgit va abandonner elle aussi. Le nombre d’abandons est très élevé, seulement 69 finishers sur 207 inscrits, 178 partants. Cette course m’a apporté un enseignement, comme déjà il y a 2 semaines en arrière à St-Jeoire. Les trails alpins ou pré-alpins, avec des parties très aériennes où la chute peut être fatale, ne me conviennent plus du tout. Il me semble que j’ai toujours plus le vertige, peut-être est-ce dû qu’à présent j’ai 2 pieds invalides : le droit que je ne peux lever et source de me faire trébucher, le gauche avec des inflammations qui arrivent après une quinzaine de kms et qui me perturbent l’équilibre. Je dois oublier ces épreuves, ceci clôt mes participations sur ces épreuves trop techniques, avec trop d’à pic. J’avais le vertige dans certains secteurs en descente des cols Louvie et Termin. Au Swisspeaks, depuis les premières éditions, il y a chaque année un nouveau tronçon plus dur, plus dangereux. Cette année le col Termin, hyper raide, on glissait sur l’herbe sèche et c’est interdit de tomber, t’es mort si tu roules en bas la pente. Avant on faisait Bovine depuis Champex, depuis 2021 c’est Fenêtre d’Arpette. Idem pour Col de Barberine depuis Finhaut, maintenant remplacé par le Col de Fénestral, très compliqué dans certains passages de gros blocs de pierres lisses à désescalader. C’est juste très difficile de trouver son chemin de jour, alors si t’as la malchance de devoir passer de nuit... C’est de la surenchère de difficultés, pour moi ça devient complètement déraisonnable. Il faut vraiment être à 100 % de ses possibilités, avec mon pied je savais que ce n’était pas gagné, et là c’est devenu impossible, bon au moins c’est clair, je ne peux rien regretter d’avoir essayé mais ça devenait dangereux vu la douleur qui m’empêchait de poser mon pied sans réfléchir, je titubais trop vu ce manque d’équilibre. J’avais vraiment peur pour moi dans l’ascension et la descente de la fenêtre d’Arpette, toujours à risquer de tomber, et c’est arrivé plusieurs fois. Passé par la case hôpital pour montrer mon bras, selon plusieurs recommandations, j’ai une coupure de 2 cm de profond. Le médecin n’a pas voulu recoudre pour que d’éventuels liquides puissent sortir. J’ai un strap assez fort qui referme bien mais qui laisse une petite ouverture. Après la chute, le diamètre de la plaie faisait entre la pièce d’un et 2 francs, avec une coupure donc de 2 cm de profond, mesurée avec une tige métallique en policlinique. 36 heures après mon abandon, j’ai dormi une nuit à 14 h, déjeuner, puis redormi sans le vouloir encore 2 heures, sur mon canapé en commençant à lire. Les 2 pieds font mal (des nerfs dans le droit), je ne peux pas m’appuyer sur mon bras, la malléole extérieure du pied g tordu aussi… mais ça va …oui on peut dire que ça va mieux, 2 heures de vélo m’ont démontré que physiquement j’avais encore du jus, j’avançais mieux que j’aurais pu le penser. Mais le dessous du pied gauche est vraiment encore douloureux. Avec le recul, je ne peux pas regretter d’avoir arrêté même si c’est toujours chiant d’abandonner…mais c’était vraiment plus possible pour le pied. Pour le reste du corps ça aurait pu le faire, même qu’il y avait aussi le genou qui grinçait parfois bien dans les descentes. La tête est éraflée, ça fait un peu mal au toucher, mais ce n’est jamais nécessaire de toucher sa tête pour avancer. Le physique en avait encore à donner, j’ai pu voir ça à vélo, à plat comme en montée, mais quand tu commences à penser qu’une chute serait la solution pour ne plus avoir mal, t’as même peur de toi même, que ton esprit n’écoute plus rien de raisonnable… là ça devient vraiment dangereux et je redoutais encore plus la descente de Fénestral. Peut-être aurais-je pu avaler des antidouleurs ? J’ai déjà essayé, mais cela ne fait quasiment pas d’effet sur mes douleurs de pied. Donc je n’ai rien pris. Peut-être me faudrait-il, comme à un célèbre tennisman espagnol, me faire anesthésier le pied ? Pour conclure, on apprend toujours quelque chose, même d’un revers. Je vais m’orienter si possible sur d’autres formats de courses d’ultras qui ne m’enflamment pas si rapidement le pied avec de si longues descentes ou montées trop régulières et raides et qui de la sorte ne transforment pas le parcours en suite dangereuse pour des problèmes d’équilibre. De toute manière, déjà en 2013 à l’Adamello, je n’étais pas friand des parties aériennes sur les trails alpins. A présent, je dois vraiment me renseigner et exclure ces trails qui en proposent. A bientôt. Mon fils Grégoire et Jonathan, un ami, ont fini la course en 41 :19.57 à la 15è place. Des problèmes de vomissements au début suite à la chaleur, mais ils ont tenu le coup. Ils décident de faire course commune depuis Finhaut. Jonathan avait déjà fini l’an passé en 36 h. Très fier de mon fils qui réussit là une course de plus de 112 km. Chapeau quand même aux organisateurs, car cette grosse machine offre une belle organisation, ça fonctionne, les transports pour aller au départ, le train qui nous ramène en cas d'abandon, les ravitos bien fournis, le balisage impeccable de jour comme de nuit, la disponibilité des bénévoles, ravitaiilleurs, ravitailleuses, repas à l'arrivée et une ambiance.... quand au parcours, il est vraiment beau, mais peut-être un peu dangereux de nuit spécialement dans certains secteurs. Bonne suite au Swisspeaks...
https://livetrack.me/.../swip-2023-sp23-170/classement
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News postée le : 10.09.2023 |
2023.07.14 & 15 Ultra voie velue des Verriers U3V, Vosges-Alsace et 100 km Asolo du 1.7.23 |
En ravitailleur de Julia sur l’U3V de 284.7 kms et ses 5600 D+, j’étais moi avec mes quilles, oh Maitre, impatientes de ne pouvoir les défouler, alors j’ai essayé de dérouiller l’index sur mon natel pour la figer. Mais elle a filer malgré tout vers les mètres suivants, qui la précédèrent jusqu’à ce qu’ils abdiquent, à Poséidon, sans nul doute noyés dans le bassin. Voici voilà dorée mi Fattoune ma Julia bien éclairée d’en finir pour s’en aller sombrer dans les bras amorphes d‘émoi refait par ses rêves, qui cochent marre à perdre haleine dans ses draps de coton. Elle se revoit engloutir des riz au lait, On sourit olé de la voir filer à peine à riz arrivée au ravito, elle qui ravit tôt le temps dévolu à se sustenter. Mais rien ne la tente tant que repartir, l’attente n’est pas dans son programme, juste quelques preux grammes de carbohydrates et elle carbure, elle si droite dans sa volonté d’avancer. Elle avale cols bosses et vallées, qu’elles brossent grâce à ses valets, ses pieds rasant l’asphalte. Fattoune l’as plate dans la chaleur de Schirmeck à Ste Marie- aux-mines. Et gire son mec dans son coaching, que dire? Mais les saintes manies l’amènent à retrouver ses foulées métronomiques avec l’ascension qui suit et celles des prières du coach… L’eau rage dans l’orage final mais ne la touche pas. Elle est hors âge qui la fait survoler les derniers kilomètres. Un âge d’or, avec des quilles oh Maître !!! Aux mètres ? Non aux kilomètres très affairées, traisent la sueur du corps, du cœur, qui en veut encore et toujours Le rêve prend fin, c’était la réalité revisitée…
100 km d'Asolo, avec 2600 D+, le samedi 1er juillet: Julia 3e des 100 km d’Asolo samedi avec un très beau chrono de 10:43 vu la difficulté du parcours, 2600 D+ avec une montée de 200 m à 1770 m et des pentes à peut-être plus de 20%, la descente de 25 kms n’est pas de tout repos. Moi content avec mes 13:22, j’ai bien aimé la montée car je rattrapais beaucoup, mais j’ai tout reperdu en descente, orthopedie et pied plus tout neufs. Belle course belle expérience dans cette magnifique région de la cima Grappa
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News postée le : 06.09.2023 |
2023.08.26 Trail de St-Jeoire/F 77 km, 5250 D+ |
Samedi 26 août à 5 h du matin à St-Jeoire (Faucigny-Haute Savoie, à 20 km env. d'Annemasse) j'ai pris le départ de ce trail de 80 km annoncé pour 5250 D +. Il en fera que 77 km. La 1ère montée était des plus costaudes, comme la 3ème avec à chaque fois 1200 m de D +. Montées très raides, descentes très raides à la limite de l'adhérence en descente parfois. Après 30 km, nous avions déjà 3000 m de dénivelé positif, et il y avait 2 descentes compris là-dedans. Pour comparaison, Noiraigue-Le Soliat-St-Aubin et retour par le Soliat jusqu'à Noiraigue, depuis chez moi, cela fait 28 km et 1800 m de dénivelé. C'est dire le pourcentage des pentes, vraiment raides, puisque pour 2 km de plus, nous avions 1200 m de dénivelé supplémentaire. Et la côte direction St-Aubin est déjà pas mal pentue, idem côté Noiraigue, surtout si on monte le Single. Mais à côté, c'est vraiment assez facile.... Ces pentes ascendantes me convenaient très bien, je passe dans le groupe de la 30è place au sommet du Môle, le 1er sommet. Au lever du jour, là-haut, la vue sur le Mt-Blanc et les Alpes françaises était juste magnifique. Par la suite, le temps s'est fortement dégradé. Si les ascensions me plaisaient car je me sentais bien en forme, les descentes l'étaient nettement moins, en raison de l'âge de mes articulations... Donc je perdais pas mal de rangs en descente. Je rattrapais en montée mais pas autant que je m'étais fait rattraper. >Un changement de semelle ou le choix de savoir où poser mon pied gauche me faisait perdre du temps. Je casse un pio lè ki (un bâton qui...) est en carbone dans la 3è ascension. Comme je ne peux quasiment pas avancer sans bâton lors de trail en raison du pied gauche que je décharge en m'appuyant fortement sur les piolets, j'en avais un de réserve au cas où, Un de la même marque... mais le clip cédait sans arrêt, alors que cet été, lors de nos rando sur l'Etna, il tenait bien 1 à 2 jours avant de céder. Mais là, c'était parfois à chaque pas, si le terrain était pierreux. Dans l'herbe, il tenait un peu plus longtemps. Je vais faire environ 25 km ainsi, mais dans les parties dangereuses, je n'osais plus l'utiliser, de peur qu'il cède au mauvais moment et me fasse tomber... Dans la descente autour du 54èm km, je vais me faire un bâton en noisetier. Le bout glisse souvent en arrière dans les ascensions, car le bout devient écrasé et plat, mais au moins j'ai un support pour garder l'équilibre. Dans les descentes, il tient assez bien et ne glisse pas. Les pioLEKI cassent, ça m'énerve pas mal.... Puis l'arête qu'on a suivie m'en a fait perdre beaucoup. Autant à droite qu'à gauche, c'était parfois la chute mortelle qui attendait celui qui aurait trébuché et passé hors du sentier. Dans des endroits pareillement aériens, avec encore mon pied droit que je ne peux lever, cela me tétanise, et je n'avance quasiment pas. J'étais avec le 1er de ma catégorie au sommet de la 3ème ascension mais je l'ai très rapidement perdu de vue dans ces passages, qui à mon avis n'ont rien à faire sur une course de trail. Surtout quand ce n'est pas annoncé comme étant une sky race. Bref, sur ces passages nombreux, étalés sur 5 kms environ, j'ai perdu énormément de temps, me faisant bien rattraper. Dès le 31è km, je passe une pélerine pour rester un peu au sec, la pluie faisant son apparition. Au 34è km, au 3è ravitailement, on m'annonce que la pluie est prévue jusqu'à 14 h environ. Il est 12h 15 et je me dis, bah, ça fait que 2 h de temps. Mais elle va tomber drue et le vent va souffler très fort sur les crêtes, à nous destabiliser. Et le froid arrive aussi. Plusieurs fois, je me dis de m'arrêter pour passer ma veste de pluie, ma pélerine est en partie déchirée par le vent et je suis trempé. Je commence d'être en état d'hypothermie. Mais avec ce vent, sans abri, il me semble impossible voir non conseillé de m'arrêter sans avoir encore plus froid le temps de ne plus avancer. Finalement, c'est sous un épicéa bien fourni que je m'abrite pour m'habiller. Un groupe de coureurs passe, certains me demandent si j'ai besoin d'aide et au dernier, je demande s'il peut juste m'aider à m'enrouler dans ma couverture de survie, la tenir pour que je puisse mettre par dessus mon survêtement contre la pluie. Je ne le savais pas, mais c'était le début d'une grande descente, j'aurais pu je pense éviter cet arrêt proche de l'arête et descendre, descendre, pour retrouver la forêt et gagner les quelques degrés supplémentaires pour ne plus être tétanisé pas le froid. J'étais au 41è km. Au ravitaillement du 48è, je retrouve Benoît, qui m'a aidé. J'enlève ma couverture et mon imperméable et avec le soleil revenu, à une altitude de 600 ou 700 m, la température est à nouveau agréable et je sèche rapidement sur les quelques kms vallonnés avant une nouvelle ascension de 500 m. La fin du parcours est nettement plus facile que la première moitié, je rattrape toujours un peu dans les montées, mais je me fais reprendre dans les descentes. Il n'y a que grâce à la dernière descente que 3 coureurs aussi présent au dernier sommet en même temps que moi, que je ne vais pas être rattrapés. Des problèmes de fatigues musculaires semble-t'il les ont aussi freiné. Trail aux montées et descentes très raides, avec de nombreux passages très aériens. Beaucoup de clôtures à ouvrir et à refermer, voir à passer sous les fils nous ont aussi coûté pas mal de temps. Nouvelle région découverte, assez intéressante lorsque la vue n'était pas envahie de brouillard. Plusieurs courses organisées, la nôtre des 80 km avait environ 80 partants, 62 à l'arrivée. Je finis 3è de ma catégorie, 50è h/f au scratch, 43è H (on est que 4 dans la catégorie, mais l'essentiel était surtout de finir... surtout après l'épisode de froid et des parties aériennes...) La forme était là, mais ça me devient impossible de régater dans les descentes et je remarque que cela me dessert beaucoup. Mais le plaisir est là, c'est l'essentiel. Je profite davantage de faire la connaissance d'autres coureurs durant les courses, en discutant lorsqu'on se retrouve plusieurs fois avec les mêmes. Quand on est plus en mode compét' à fond, c'est bien plus rare... Le pied se comportait assez bien sur certains secteurs, et sur d'autres je peinais pas mal. Avec la pluie, les pieds mouillés, les chaussures boueuses, mes supports bricolés et scotchés sous ma semelle ont fini par se décoller et changer de position. Ce n'était pas pour m'arranger. C'est en enlevant mes chaussures après l'arrivée que j'ai compris pourquoi sur les derniers kms, j'avais de plus en plus mal. Il faudra prévoir de coller ces supports... mais souvent c'est difficile de savoir la position exacte à respecter pour que le pied ne souffre pas trop. Car des supports collés dans mon salon, essayé sur du plat, ne vont pas forcément très bien pour la montée ou la descente. Les appuis ne sont pas les mêmes et il m'arrive parfois de m'arrêter et de les coller différemment si ça monte ou si ça descend. C'est une histoire de 2 mm... qui a parfois beaucoup d'importance. Mais j'ai appris à faire avec et pour le moment, j'essaie de faire avec....A bientôt |
News postée le : 06.09.2023 |
12 & 13 aout 23, 100 Miles de France en Ardeche a St-Peray |
Petit retour sur les 100 miles de France courus de St Péray jusqu’au fond de la vallée de l’Eyrieux à St Martin de Valamas en Ardèche, avant de revenir au point de départ. La chaleur a été plus que généreuse, avec le thermostat bloqué même durant la nuit, en effet la température n’est pas vraiment redescendue, ou si peu, la chaleur étant rediffusée par les rochers qui bordent la dolce via, nom de la piste tracée sur une ancienne voie ferrée, à présent aménagée pour les vélos ou pour se déplacer à pied, en courant par exemple (au hasard Les 3 premières femmes ont toutes menées plusieurs fois durant la course. Au final, Julia l’emporte, en 19:39, comme si la chaleur n’avait pas d’emprise sur elle, et elle termine 4 eme avec les hommes, le 3e s’est démené pour rester devant elle, éteignant même sa frontale pour rester invisible d’elle. Mais elle revenait et il en remettait une couche. Moi je joue les prolongations, 9h 05 de plus qu’il y’a 2 ans pour finir en 27:26. Après une 40taine de kms, mon allure a drastiquement chuté et depuis le 50eme kms environ, j’ai passé en mode joggeur fatigué, puis en marcheur qui essaye d’avancer rapidement puis en marcheur résigné et fatigué et perclus de douleurs au pied g. Quand je marche avec mon pied à problèmes, l’appui est plus long et les douleurs montent en faisant du zèle, et ça me coupe les ailes. Du coup, j’ai commencé à devoir faire des pauses pour soulager le pied , en profitant des ravitaillements pour casser un peu la croûte et surtout discuter avec les bénévoles. Ça m’évite de trop tergiverser dans la tête pour savoir si je continue ou j’arrête. La journée je n’ai quasiment rien mangé sinon 2 gels et du pastèque, mais la nuit arrivée j’ai commencé d’avoir la dalle. Les gravillons rentraient dans les chaussures et l’eau qui me refroidissait par arrosage coulait le long du corps et du coup bétonnait les jambes et la souplesse (eau et gravier mélangé sur une dalle, j’ai fait dans la maçonnerie) j’ai même raclé un peu le sol en plongeant dans une goutte d’eau (échappée de ma gourde) de nuit, en m’encoublant. Quasi à la même place qu’il y’a 2 ans en arrière. Heureusement que j’ai tenu au poste du 104e kms la seule fois où j’ai vraiment pensé à mettre la flèche sur le côté. J’ai terminé mon pensum dans les délais, même avec une fin de course assez lente, durant laquelle plusieurs coureurs m’ont rattrapé et pour certains qui accusaient un retard de 30 à 50 minutes sur moi au point de retour du 83e kms. Je supporte de moins en moins la chaleur en compétition, mon pied m’a bien freiné depuis ma mise au mode marche, et j’accusais certainement un manque d’entraînement à plat sur l’asphalte. Le dénivelé très faible n’entre pas en matière pour faire la différence sur cette course, et ça a été mon entraînement depuis début juillet principalement. Les 2 x 50 kms de compétition au 10 in 10 à Orta du week-end dernier n’ont pas suffit à me remettre assez en forme pour le plat et cette durée de course. (Julia avait fait 2e et 1ere en améliorant son temps de 13 minutes, moi en mettant 40 minutes de plus du samedi au dimanche, mais j’avais déjà le pied bien douloureux le samedi soir) Ça n’a pas joué cette fois pour moi, c’est pas si grave. L’ambiance était excellente comme chaque course organisée par Laurent et Isabelle et leur grande équipe de bénévoles sur les ravitaillements et pour le repas de clôture digne des Gaulois du temps d’Asterix et d’Obelix.
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News postée le : 14.08.2023 |
Les courses de l'Etna des 29 & 30 juillet 2023 |
30.07.2023 Piano Provenzana, 1800 m d’altitude, sur les pentes de l’Etna Trail de L’Etna 64 kms et 3650 D+, Julia à nouveau 2e femme comme samedi sur le km vertical. Elle met 10:30.38, 16e du scratch h/f. Moi, 11:27.27, 24e homme, 29 du scratch. Tous les terrains possibles sur l’Etna ont été au menu du parcours. Les 20 premiers kms sont assez faciles et pourtant c’est là-dessus que nous tombons les 2 par 2 x chacun. Toutefois les nombreux cônes de pins et les cailloux jonchant les chemins en bien des endroits nécessitent une attention particulière pour éviter de tomber ou de se tordre une cheville. Le sol sablonneux ou de scories volcaniques est toujours fuyant et instable. Les parties du trail traversant les coulées de lave sont les plus exigeantes pour la concentration, les roches très coupantes et abrasives interdisent toute chute, les pieds souffrent aussi, pour ma part, pas mal. Toutefois c’est sur les pentes peu raides et sur les meilleurs chemins que j’ai le plus souffert de mon pied gauche qui s’enflammait. Quelques arrêts m’ont été nécessaires pour le refroidir momentanément. Dans les parties bien raides, j’arrive à choisir la pose du pied afin qu’il ne me fasse pas trop mal et ne péjore pas trop mon rythme. Les descentes dans les couloirs pentus étaient un régal, les genoux apprécient particulièrement le fait que ça évite les chocs. Plusieurs épisodes de crampes me prennent du 20e au 36e km. J‘avale donc plusieurs fois du sel. Cela m’a un peu gâché une descente dans un couloir de sable avalé rapidement, car j’ai dû m’arrêter d’urgence pour une prise abondante de sel. En fin de course, le sac était bien blanc du sel de la transpiration. La chaleur était bien présente depuis les 9 h du matin. Le vent s’est enfin mis à souffler un peu pour la dernière ascension de 1000 m qui nous faisait remonter à 2850 m d’altitude, vers l’observatoire. Durant cette ascension je remonte de 7 places au classement et je ne me ferai pas rattraper dans la descente finale dans la pente très abrupte du couloir de lave de scories. On enfonçait parfois de 50 cm à voir les trous formés par les pas qui peuvent faire de 2 à 3 m dans les sections les plus pentues, mais cela demande aussi des efforts. Nous remontons au classement durant toute la course qui débute en descente dans la forêt de pins (utilisés autrefois pour la récolte de résine pour colmater les bateaux en bois, selon les pins aux pieds tailladés, voir photo) puis dans la forêt de chênes dans la partie basse du parcours. J’ai eu quelques problèmes de digestion qui me font courir à l’écart 5 x durant la course, je pense que c’était dû à l’isotonique, la courante en courant quoi… les ravitaillements assez proches les uns-des-autres, malgré la chaleur, nous ne manquions pas de liquide. Le samedi en redescendant de la verticale dans le couloir de lave, le Velcro tenant les guêtres sur le tour des chaussures s’étaient décollés ou les chaussures plient à l’avant pied. Alors j’ai fait des travaux de couture assez grossiers avec un fil réputé solide. Je vais casser 2 aiguilles et de nombreuses fois le fil, pas facile de percer certains endroits de la chaussure renforcée. Mais ça a été très efficace, pas de caillou n’a pu pénétrer dans nos savates, seulement la poussière qui s’incruste partout. Très belle expérience, que cet Etna trail et les nombreux kms et dénivelés fait durant 12 jours sur ce magnifique volcan. Nous avons atteint le plus haut point possible uniquement à pied, à 3204 m, à quelques encablures du sommet Nord-Est. Le mollet de Julia était aussi à nouveau délicat et un peu inquiétant, ça lui demande d’être à l’écoute et de ne pas trop tirer dessus
29.07.23 Piano Provenzana 1800 m d’altitude Très beau km vertical sur les pentes de l’Etna, 3.8 km et 1000 m, mais avec chaque pas qui recule d’un tiers à chaque fois. Il faut viser si possible les monticules de plantes vertes (qui piquent beaucoup si t’as le malheur d’avoir des chaussures aérées ou si tu perds l’équilibre et que tu poses les mains) ou viser les pierres qui ont l’air fixes, mais des fois c’est trompeur et tu bascules sur un côté ou en arrière car elle roule dans le sable quand tu marches dessus. Les bâtons aident bcp. Après 2.8 kms nous avions 500 de D+, donc le dernier km avait 500 de D+, un mur… sans appuis fixes et avec un vent contraire à décorner les bœufs. Nous on essayait de rester debout et d’avancer malgré tout. Les bâtons étaient comme balayés et c’était moins efficace de pouvoir les planter comme on le voulait vraiment. Julia 2e femme en 1:16 et moi 7e, 6è homme en 1h 09.31 à 10 sec du 6e, après avoir eu la liste des résultats. Le premier met 1:03.19, devant moi ils ont tous une bonne 20 taine d’années en moins. La vidéo (sur FB) démontre bien la force du vent à 2800 m. Demain trail de 64 kms avec 3650 D+ |
News postée le : 10.08.2023 |
2023.06.04 au 10 Neckarlauf, 376 km, 7 etapes de la source à l'embouchure dans le Rhin |
Neckarlauf de 376 km, du 4 au 10 juin. Le Neckar, dont la source est à Schwenningen, (Sud du Bade-Wurttemberg) est une rivière qui se jette dans le Rhin à Mannheim-Sandhofen après 367 km. Nous l'avons suivie en 7 jours. Très beaux paysages, quelques illustres villes connues se sont construites à ses berges, dont Stuttgart, Heilbronn, Heidelberg pour les plus connues. Quelques beaux châteaux la dominent aussi, surtout sur les 150 derniers kms. La course: je pars en train le samedi pour rejoindre le lieu de départ, fiévreux et avec un estomac en pagaille. Après une première heure en groupe à quelque 9.5 km/h, je sens mes forces défaillir et chaque heure me verra aller plus lentement, pour finir à 6 km/h environ. De fréquents arrêts dans les buissons, souvent en urgence, me vident de mes forces. Chaque jour, mon rythme baisse et l'estomac n'est toujours pas mieux. Depuis le mardi soir, je me sens mieux, mais le matin, c'est toujours la course dans les buissons, plusieurs fois dans les 10-12 premiers kms. Jeudi matin, je ne déjeune pas, je grignote juste 4-5 biscuits. Bien m'en a pris, ça va un peu mieux... juste 2 arrêts dans les 11 premiers kms. Mais plus aucune force dès le 15è, je vais faire une moyenne catastrophique, plus de 8 h pour 46 km.... Le vendredi, c'est encore pire, j'arrive juste dans les clous avec la vitesse minimale à 5.5 km/h, 57 km en 11h20. J'ai touché le fond du bac, la galère totale, (galère: grand navire à rame et à voile, utilisé jusqu'au 18è siècle) mais moi, je ne navigue pas, ma galère est pédestre mais ma coque est fissurée, je me pose beaucoup de questions, c'est la fin, question compétition, dans ma tête. Impossible de suivre qui que ce soit durant la course, lorsque je me fais rattraper par les coureurs partis une heure après moi.Chaque jour, je me suis fixé pour objectif de rallier l'arrivée, mais j'ai eu quand même quelques doutes, parfois, de savoir si j'en étais capable et si j'en avais vraiment envie. Surtout le 3ème et le 5è jour, mais je chassais rapidement ces idées négatives et ne pensais qu'à avancer, du mieux que je le pouvais. Mon pied est certes plus enflammé chaque jour, cela me fait perdre un peu de temps pour le reposer, pour enduire la semelle de crème grasse (à base d'akiléïne ou autre crème aussi refroidissante) mais le problème est que je n'ai aucune énergie. Il m'est impossible de courir parfois plus de 100 m. Quand je dis courir, c'est juste jogger. Une fois vidé après quelques arrêts en début de course, j'arrive à manger et ça tient à l'estomac. Pareil le soir. Mais durant la nuit, je ne sais pas ce qu'il se passe, rien qu'en me levant le matin, je sens que je dois rapidement aller au wc et ça n'arrête pas. Mercredi matin à Lichtenwald, j'ai loupé le départ car je cours encore au wc 2 minutes avant le départ. Et ensuite, je peine à traverser le village de 1.5 km, avant de pouvoir aller me vider sitôt la forêt arrivée. Mardi matin, j'allais 2 fois en pleine ville de Tübingen, 4 fois sur 9 km. Heureusement que les bords du Neckar étaient végétalisés, et pas trop entretenus... La dernière étape part en altitude à Dilsberg, on a une descente de 3 km environ, bien raide pour commencer. Après 1.7 km, arrêt pour refroidir le pied, qui brûle déjà. J'en profite pour enlever ma veste ultra légère et me vider... Je vais devoir m'arrêter plusieurs fois pour refroidir mon pied, je finis une boîte de vaseline aujourd'hui, avec la chaleur, elle est trop liquide et ressort de la chaussure, sur le devant. Comme les jours précédents, j'ai juste 19 km après 3 h. Pas terrible. Je remplis ma gourde d'eau pour diluer mes 3 cm de sirop, une autre bouteille d'eau pour me refroidir et je repars en me disant que la journée va à nouveau être très longue, à ce rythme. J'essaie toujours de courir et étrangement, je me mets à ne plus m'arrêter de courir, je ne dois plus marcher par moments. Cela me donne un peu d'espoir, j'arrive à augmenter ma vitesse horaire et lorsque les coureurs rapides partis une heure après arrivent, j'arrive à m'accrocher au 3è sur 2 kms, puis au suivant sur 3 kms. Que je retrouve au 2ème ravitaillement. Je repars avant, et 2 autres coureurs m'ont aussi rattrapé, mais ils n'arrivent pas à faire le trou. Ces 3 coureurs me rattrapent après 4 ou 5 km, mais je ne les perds pas de vue, il y a de longs bouts droits et malgré mes arrêts express pour refroidir mon pied dorénavant avec l'eau d'une gourde, je les garde en point de mire. Je remets les gaz pour les garder à vue. A Mannheim, je ne comprends pas les directives de navigation et me trompe, je fais bien 300 m en aller-retour. (le parcours n'est pas balisé, on navigue avec soit une montre, soit un natel et un programme de navigation, et aussi avec l'aide du road book). Sur le pont qu'il fallait prendre pour traverser le Neckar, j'arrive à voir les coureurs sur la berge opposée. Cela me redonne des forces et j'essaie de combler le trou. Je vois bien une marque qui indique le 3ème ravito, mais étant focalisé sur les coureurs que je poursuis, je n'ai pas vu que le ravitaillement avait été placé à l'ombre d'un pont. Je le loupe. Et je viens de verser 3 cm de sirop dans ma gourde vide. Heureusement, il me reste peut-être 2 dl d'eau pour refroidir le pied, donc je verse cette eau pour diluer un tout petit peu mon sirop. Mais je dois m'arrêter à nouveau quelques fois pour refroidir le pied. Il fait chaud, nous sommes en plein soleil, pas d'ombre sur la fin du parcours. C'est tellement sucré, mon mélange de sirop-eau que je ne peux plus fermer les lèvres, elles risquent de rester collées. Je bois juste une petite gorgée de temps en temps pour humecter la bouche. Et je continue d'accélérer. J'ai réussi à revenir sur Sascha, le 3ème du général, il me reste encore Norbert et... avec qui je suis depuis la mi-course. J'ai déjà rattrapé la plupart des coureurs partis avec moi à 6 h, qui m'avaient rapidement lâché. Je finis à un bon 10 km/h, ce qui après cette semaine me semble une vitesse extraordinaire. Je ne sais pas quel virus ou bactérie j'ai bien pu choper qui m'a tiré pareillement en bas ni comment l'énergie m'est enfin revenue. Mais j'ai enfin eu du plaisir à courir. Les 25 derniers kms, sur 376... Aujourd'hui, le pied me fait mal à chaque pas, comme quasiment après chaque course. Je commence d'en avoir assez. Je ne sais pas de quoi l'avenir sera fait pour moi, question sport de compétition. J'ai encore quelques inscriptions à honorer jusqu'à début septembre. Ensuite, on verra... |
News postée le : 11.06.2023 |
2023.05.18 Grüntal Ultra et 13 mai Ultra Bielersee U.B.S. 50 km |
2023.05.18 Grüntal Ultra 52 km, 985 D+ 6h31, Le corps a ses limites qui me sont envoyées en pleine figure depuis une infection aux staphylocoques dorés en mai 22 et une opération qui a suivi le 31 mai 20222. Courir sans douleur à ce pied n'est plus possible et je suis toujours à me demander jusqu'à quand cela va m'être possible. Tout est question de savoir jusqu'à quand je suis capable de supporter ça. Et je me pose des questions... car courir est dans mon ADN. Avec le printemps, les éternelles morilles qui occupent déjà mes rêves, qui sont dans mes yeux avant qu'elles ne se matérialisent réellement dans la nature et mes réflexions durant une course, où nous longions un cimetière et de beaux champs fleuris de pissenlits, voilà l'essence qui m'a fait avancer et composer le poème suivant :
Sans pouvoir gambader dans les prés Par dépit, sans lit, jaune les morts rient Christian Fatton, 18-20 mai 2023
Grüntal Ultra 52 km, 985 D+, 6 h 31, content d'être arrivé au bout ce jeudi de l'Ascension, en Forêt-Noire (Freudenstadt). Une belle boucle de 13 km à répéter 4 fois, parmi les champs fleuris, la forêt et d'autres passionnés. Un départ déjà douloureux pour le pied, je stoppe après 300 m pour essayer une autre semelle... et j'arrive à tenir plus ou moins bien jusqu'au départ de la 2ème boucle. J'ai mal, et je ne suis pas trop prêt à avoir mal, alors je ne vais pas forcer à me faire mal, sous-entendu forcer pour une belle perf, comme samedi passé, à l’Ultra Bielersee 50 km. Je reste en course, mon esprit se questionne, l'environnement printanier m'incite à chercher les éventuelles morilles ayant la bonne idée de jalonner le chemin. Et au 2è tour, bingo, j'en trouve une belle de 7 cm. Au 3è tour, toujours plus occupé à me sortir l'esprit de mes douleurs qui m'obligent à serrer les dents et m'arrêter pour permettre à mon pied de récupérer, de moins brûler, je fouille continuellement le côté gauche du chemin. Et re-bingo, j'en trouve une grande, non, 2, 3 géantes de 11 à 17 cm. Je rebrousse chemin de quelques mètres, il y en a encore 2 belles de 7 à 8 cm. Je finis mon tour, je finis mon 4è tour, mais en me posant beaucoup de questions. Aujourd'hui, je n'avais pas trop à coeur de supporter mon état. Même si les morilles me l'ont un peu fait oublier momentanément. Quel que soit le terrain, route ou chemin, montée ou descente, ou plat, le résultat devient pareil une fois l'heure passée, ça chauffe trop, l'impression d'avoir des cristaux, des aiguilles me sortir de l'os du gros orteil me freine, m'arrête, me sape plus ou moins le moral, me fait dire que je vais arrêter. Et pourtant, je continue à m'inscrire à droite, à gauche à d'autres courses... assis dans mon fauteuil, le soir, quelques jours après, j'oublie que je suis parfois désespéré, mais avec espérance... (réf. Jacques Brel) Impossible pour moi-même de savoir jusqu'à quand. Les 3 médecins spécialistes en orthopédie du pied (consultés en avril mai) sont unanimes sur un point, le coussinet de l'avant-pied n'existe plus, bouffé par l'infection que j'ai eue il y a une année. Je suis sur les os, sur la jante. Un de ces 3 médecin parle d'une éventuelle opération sur le métatarse 2 pour le relever encore un peu, mais les 2 autres déconseillent toute intervention sur le pied. Idem pour retirer les vis logées dans les métatarses, dont celle de l'orteil no 3 me fait plus mal et assez souvent que celles des orteils 2 et 4. Un peu d'arthrose complique aussi la chose dans le gros orteil du pied déjà à mal, et voilà, la coupe est pleine. Et il ne faut plus rien couper...c'est compliqué. Et n'ai pas envie de devoir être qu'appliqué à souffrir, mais je ne sais pas comment y parvenir en voulant continuer à me déplacer, que ce soit courir ou marcher. Les longs entraînements, de ce fait, n'existent plus. Je ne suis plus décidé à trop avoir mal durant les entraînements. Il n'y a qu'un dossard pour le moment qui me motive à supporter, et ainsi à rester avec un minimum d'entraînement me permettant de venir à bout de mes ultras, 205 km, cette année pour la plus longue. Avec les week-ends de compétition qui se suivent, pour avoir les kms dans les jambes. Mais à quel prix ? Je suis inscrit sur une compét’ route de 222 km prochainement, puis une course par étapes sur une semaine, totalisant 376 km. Elles me font peur, comme j'avais déjà peur de l'Istria 110 km, de l'UBF 205 ou parfois même d'un 6 h ou d'un 50 km, selon l'état du pied qui s'enflamme parfois un jour avec la même semelle qui allait le jour avant... Vous voyez, il n'y a pas de solution autre que d'accepter, de faire avec, jour après jour. Sauf courir, c'est un choix que pour le moment j'assume, mais de plus en plus difficilement. En photo, les morilles géantes trouvées durant le Grüntal Ultra 52 km, en Forêt-Noire, voir le poème s'y rapportant sur ma page https://www.facebook.com/profile.php?id=100063689642474tal
2023.05.13 Ultra Bielersee U.B.S. 50 km L’U.B.S 50 kms, ultraBielersee, le tour du lac de Bienne avec le tour de l’île St Pierre. Un parcours sympa, des ravitaillements chaque 10 kms jusqu’au 30, puis à 36, 40, 46,5 kms. Je suis le dernier à partir car je suis en train de refaire mes lacets et je suis surpris par le départ. Je me sens rapidement assez bien, beaucoup mieux que la semaine dernière au trail. Faut dire que j’étais assez fatigué cette semaine et n’ai fait qu’un entraînement jeudi de1:20 pour récupérer un max. J’ai déjà des douleurs au pied après 7 kms, je sers vraiment les dents pour ne pas m’arrêter avant le ravitaillement du 10 kms, je profite de boire 2 gobelets d’isotonique et un gel pour reposer mon pied, je perd 4 places, j’étais en dessous de l’heure mais exactement je sais pas, j’avais chargé le parcours gps pour la 1ere fois de la vie de ma Suunto et j’essayais de voir comment ça fait, mais j’arrivais pas à voir ni le temps ni l’heure. Je tiens environ 5 kms et trempe le pied dans la fontaine de Luscherz, j’essaye de tenir mon rythme à un peu plus de 10 km/h (renseignements d’une cycliste sympa accompagnante d’un coureur ) Au 17e, selon Julia qui me rattrape à ce moment là, je suis en train de sortir mon pied trempé dans le lac à l’entrée du petit sentier qui mène à Erlach. Je m’accroche mais j’ai tout de suite de nouveau mal, au ravitaillement du 20, Julia part quand j’arrive, je remplis ma gourde et je mouille le pied avec de l’eau, dans le long bout droit de 2 kms environ qui commence l’île St Pierre je mets les gaz à fond, j’ai moins mal sur chemin blanc, je reviens sur Julia après 6 kms mais je dois à nouveau m’arrêter pour refroidir mon pied, je perd chaque fois une 50 taine de secondes, mais je reviens sur Julia et arrive avant elle de quelques secondes au ravitaillement du 30, je remplis une gourde d’eau pour le pied et une d’iso, à chaque ravitaillement j’avale un gel sponser de 35 g, Julia je l’a rattrape à nouveau 3 kms plus loin (j’ai stoppé la trace gps et enclenché le chrono avec données kilométriques tempo en commençant l’île St Pierre) Mais mon pied brûle déjà alors qu’au 30e j’ai déjà refroidi le pied avec de l’eau, je profite d’une grosse flaque sur le chemin pour le tremper, Julia me prend 45 secondes d’après un pointage quand je repars, j’étais 2 m devant elle… je reviens fort les 3 kms suivant mais la rattrape 4 kms après au ravito de la Neuveville, bien que j’aie déjà profité de la fontaine 200 m avant pour un bain de pied, juste 10 secondes On repart l’un derrière l’autre après qu’on ait les 2 avalé un gel mais je peine à suivre, je suis au même rythme qu’avant même un peu plus vite mais elle met les gaz à fond car on rattrape 2 femmes et elle veut faire le trou, je suis encore à 30 secondes derrière au 38e environ mais je dois de nouveau bien serrer les dents, au ravito du 40e, je prend bien 2 minutes pour que mon pied ne me fasse plus mal, je remets les gaz à fond je suis de nouveau en 5:45, 5:50 au kms et je tiens jusqu’à l’arrivée après un 5e gel en accélérant le dernier kilomètre pour éviter un sprint avec un poursuivant 50 m derrière moi à ce moment. Je vais y prendre plus d’une minute sur les derniers 700m. j’en rattrape une dizaine sur les derniers 12 kms, au final mieux qu’esperé en 4:58 sauf erreur, sans mes nombreux arrêts j’étais bien 10 à 12 minutes plus vite, Julia est sauf erreur en 4:54, elle était pas trop sure, Martin Gerber en 4:52 il était avec Julia au dernier ravitaillement à environ 4 km de l’arrivée. Les sensations étaient meilleures, mais le pied va continuer à me faire mal, selon 3 avis différents de médecins vu depuis début avril. Le coussinet naturel de l'avant-pied n'existe plus, je cours sur l'os, sur la jante... qui chauffe qui chauffe, actuellement surtout sous le gros orteil. Pour le milieu du pied, qui a retrouvé une forme de voûte plantaire transversale, ça va pas trop mal, le métatarse 2 touche un peu quand même, mais actuellement, la cicatrice aussi est bien soignée et ne me gêne plus trop. C'est les appuis extérieurs qui sont le problème, surtout sous le gros orteil. Je suis de nouveau à trafiquer mes semelles, pour essayer de trouver un appui moins traumatisant. Une petite victoire de catégorie m'a fait bien plaisir au passage, avec un Pinot noir de la région pour reprendre des forces. (Annoncé 1er sur place mais 2e en lisant les résultats 3 jours après) Et à nouveau une belle journée de passée à discuter ensuite avec pleins d'amis à l'arrivée durant quelques heures. C'est ça qui nous croche à ce sport, la convivialité après en avoir quelque peu bavé. Bon aujourd'hui, c'était relativement court pour du long. |
News postée le : 20.05.2023 |
Quelques courses hivernales |
Après 2 courses qui m'avaient redonné de l'espoir concernant ma forme et mon pied, aux 6 h du Hard et aux 12 h de Jegensdorf, le soufflé est retombé. Des problèmes articulaires se sont aussi manifesté aux genoux et à la hanche gauche, avec un nom : arthrose. Quelques soins idoines à base de PRP (plasma riches en plaquettes) m'ont été administré, et cela m'a beaucoup atténué ces douleurs. Il est des périodes où mon pied n'accepte quasiment aucune chaussure, aucune semelle orthopédique sans vouloir montrer qu'il a mal. Alors j'essaie de m'entraîner de manière à avoir le moins mal possible, les distances courues font une dizaine-douzaine de km, le spinning dure 1h-1h15. Même à vélo, ce n'est pas sans douleurs. Parfois j'ai envie de retourner après 500 m à la maison, mais je tiens bon, sachant une prochaine course devant moi et il faut bien un minimum d'entraînement, déjà que la forme a plongé. Dans les compétitions, j'ai eu parfois des moments où ça tourne bien durant plusieurs heures mais c'est dur de finir car il me manque un peu d'endurance, comme aux 100 km des Mines Réjouies, et la fin était aussi synonyme de douleurs articulaires. Il faut être têtu, obstiné, avoir un but autre que de juste finir la course pour me tirer jusqu'à la ligne d'arrivée. Idem à Rodgau pour 50 km à fin janvier. Là, j'ai cru que j'était fichu. Heureusement le PRP à deux articulations est venu me sauver, les semaines suivantes. A la Patat'off, le pied était très douloureux au départ, puis après une heure de course, cela s'est gentiment calmé, les bains d'eau froide d'une vingtaine de secondes ont aussi régulièrement refroidi mon pied. Ce qui m'a permi de mieux courir les 3 dernières heures et de faire du négative split sur l'ensemble de la course. Et avec 56.2 km, j'étais content car j'avais l'impression que les 50 km, (avant la course) seraient hors de portée, en raison des douleurs. Donc, c'était 6 km de bonus, 9.37 km/h de moyenne. A l'Ecotrail de Paris, très bon début à 9.5 km/h, mais sur des sentiers assez plats et de bonnes qualités, tout comme les 9 derniers kms. Entre 2, dans le terrain, les nombreuses petites bosses, parfois assez raides et où il m'est difficile de poser mon pied sur des replats comme des marches d'escalier, le pied a trop d'appui, long, sur l'avant-pied et cela me fait vraiment mal et me fait énormément ralentir. La boue rencontrée assez souvent ne m'a pas aidé non plus à retrouver du rythme. Mais la forme était à nouveau au rendez-vous pour finir et accélérer nettement lors de la dernière heure le long de la Seine, à plat. Donc les courses m'ont quand même servi à rendre mon endurance meilleure, vu que je ne le fais plus à l'entraînement, afin de me préserver. En course, avec un dossard, je réfléchis à gérer au mieux mon pied et les douleurs pour passer la ligne d'arrivée. J'ai quand même du plaisir, car j'atteins mon but. J'efface rapidement le fait d'avoir eu mal, car l'objectif a été atteint. Et cela ne m'empêche alors pas de me réinscrire pour d'autres compétitions. Je vais tenter de plus longues distances ce printemps, après avoir tenu lors des 24 h de l'Isère à Tullins. Ma moyenne horaire du déput, à un peu plus de 8 km/h chute à une moyenne finale de 6.27 km/h, en raison d'une grosse baisse d'énergie de nuit, à mes nombreux arrêts pour refroidir mon pied, à mes changements de chaussures et semelles orthopédiques, aux nombreux changements d'habits de pluie en raison d'une météo très changeante et de quelques arrêts micro-siestes pour faire passer l'envie de dormir, Bref, une moyenne horaire qui me permet théoriquement de finir une course de plus de 200 km, au rythme minimal de 6 km/h. On verra, il faudra serrer les dents, mais je crois avoir déjà fait ça.... il me faudra être dans la même mentalité, avancer sans me stresser, en essayant de perdre le moins de temps possible en arrêt-refroidissement du pied, vu que la forme n'est pas non-plus si bonne. Le temps sera précieux mais j'y crois. Je me sens capable d'arriver au bout. |
News postée le : 07.04.2023 |
6 h et 12 h de Jegenstorf/BE/Suisse, le 14 janvier 23 |
STARTSCHUSS RUN 3h│6h │12h #2023, 14.01.2023 : : my.race|result (raceresult.com) Jegenstorf, 6 h pour Julia qui termine avec 65.531 km 2e femme derrière Alexandra Mutter 66.051 kms , Julia 4 e au scratch h/f, la 3e femme est Tania Volm avec 61.679 kms..Chez les hommes, victoire de Pascal Rüeger avec 74.987 km devant Ray Qi avec 73.577 et 3e avec 65.013 Michael Misteli. Sur les 12 h, victoire de Nima Javaheri avec 120.708, ma 2e place qui m’a fait très plaisir avec mes 106.749 kms , devant Harry Mischol avec 100.200 kms. 1ere femme avec Claudia Bäumeler et 102.829 kms, 2e Eleo Léonard avec 90.120 kms et 3e place pour Edda Bauer, 78 ans et 69.987 kms. Nous avons eu énormément de chance avec la météo puisque nous n’avons eu qu’un peu de pluie à mi course durant 2 h environ. Un peu de vent mais pas encore trop fort. Belle organisation, belle ambiance,. Pour ma part, un baquet d’eau m’a permis de refroidir mon pied g quand ça commençait à trop faire mal, quand ça chauffait trop mais je préfère m’arrêter régulièrement pour éviter de courir dans la douleur. Il n’y a que durant la dernière heure que j’arrive à passer sans refroidissement, sans trempage pour m’approcher au maximum des 108 kms, synonyme de 9 km/h de moyenne. C’est durant les 2 dernières heures que je faiblis un peu trop, ce qui m’empêche d’avoir cette marque à laquelle j’ai pu croire longtemps. Mais je n’arrivais plus à manger, un bouillon a failli me faire vomir, donc je n’avançais plus qu’au sirop salé faiblement. Au final, très content de ma perf’ qui démontre que je reviens vers de meilleures performances. Et comme Julia, 1er de ma catégorie.
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News postée le : 15.01.2023 |
Dernière course de 2022, 12 h Barcelone, Hard 6 hour (Zunzgenberg-CH) |
Après un décevant résultat lors des 12 h de Barcelone, avec 92,446 km, où j'ai perdu beaucoup de temps à changer de chaussures, de semelles, de croiser les semelles etc... voire de faire des modifications au support plantaire scotché sous certaines semelles, il était clair pour moi qu'en course, ce n'est vraiment pas le moment de faire de pareils essais. Toutefois, si je procède de la sorte, c'est que quelque chose ne va pas. Quelque chose m'empêche de courir comme je le voudrais. Mon pied gauche opéré le 31 mai, me fait mal au niveau de la cicatrice, qui devient très dure et qui me fait une pression lors de chaque appui, à chaque pas, à chaque foulée. La semaine de vacances entre Noël et Nouvel An, nous l'avons passée à faire des tours de rando-course. J'ai bien sûr essayé de courir avec plusieurs semelles, selon la chaussure que je mets, je fais 500 m ou 10 km.... tout dépend aussi de la dureté de la chaussure. Pour ma dernière compétition, les 6 h du Hard, en partie sur asphalte et en partie sur chemins forestiers, j'ai opté pour une chaussure de trail testée durant ces vacances. Le jour avant la course, ma femme, Julia m'a poncé ma cicatrice par une petite meuleuse pour soins plantaires. La sensation d'avoir un os à la place de la cicatrice avait presque disparu. J'étais très optimiste pour pouvoir courir sans douleurs. Le départ de ces 6 heures a lieu à 8 h du matin, à peine le jour levé. La température est exceptionnellement élevée pour la saison. Une seule couche, assez fine comme habits longs, tout de même, mais plusieurs vont courir en short et t-shirt. Je redoute quand même l'air frais en forêt. Mais il fera jamais frais nulle part. Les 2 frères Danois, vont même courir torse nus durant quelques tours. Mon pied se comporte bien durant les 3 premiers tours, soit quasi 10 km. Puis il commence à me faire mal sous l'articulation du gros orteil, à côté du point qui me fait mal habituellement. La chaussure de trail est un peu dure au niveau de sa semelle et cela me dérange de plus en plus, jusqu'au point de devenir vraiment plus que gênant. J'ai réussi à tirer 3 tours de plus, car sur certaines portions du parcours, en forêt, je choisis les bords de chemins, plus mous et la douleur s'estompe. Mais la montée sur le chemin caillouteux, puis la descente et la remontée sur l'asphalte qui suivent, mon pied chauffe trop et ça fait clairement mal. Donc à l'attaque du 7ème tour, je m'arrête au coffre de mon auto, et je change pour une chaussure route, la Brooks Glycerin, avec une semelle plus molle. Je prends la semelle que j'avais dans mes chaussures de trail Topo. Je repars après avoir perdu 1 minute 20. J'en profite également pour reprendre une gourde pleine et 2 choses à manger. Les douleurs que j'avais sous le gros orteil disparaissent. Tout se passe assez bien après le changement. Mais les douleurs apparaissent ensuite sous les os de la voûte plantaire transversale pour les 2 tours qui vont suivre. Et surtout à l'endroit où l'appui se fait, soit où j'ai la cicatrice. Mais c'est l'os du métatarse qui me fait mal et non pas la cicatrice. J'arrive à sentir la différence. Je recroqueville un peu les orteils lors des passages de forts appuis, sur la partie asphaltée, surtout montante. Comme cela chauffe quand même un peu trop parfois, je profite de la belle flaque d'eau située en bordure de route, peu de temps avant de la quitter. Je connais cette flaque et j'en ai déjà profité lors de certaines de mes précédentes participations à d'autres courses sur le lieu du Hard. (6 h, 100 km, 51 km, 50 km). Ce petit arrêt me prend une quinzaine de secondes mais me permet de tenir mon rythme. J'ai fait un départ assez rapide avec l'entraînement que j'ai, pour ma forme actuelle, et bien qu'en étant conscient que j'allais sûrement avoir de gros problèmes après les 3 heures de courses, j'ai continué à courir à un rythme engagé pour moi. J'ai un peu faibli au fil des heures mais j'ai toujours réussi à rester au-dessus du 10 km/h. La montée du chemin caillouteux se fait sentir dans la musculature lors de la dernière heure et demie, mais je n'ai jamais complètement flanché, changeant ma foulée de force en foulée plus courte et rapide pour maintenir le rythme. Je contrôlais chaque km à mon GPS-montre Suunto. Les kms fait en montée, plus lents, étaient compensés en temps avec ceux plus rapides, en forêt, en partie descendante, ou sur les petites portions plates ou faiblement montantes sur asphalte. Le parcours est plaisant et vu sa longueur, il est facile de se ravitailler chaque 3 tours pour moi, soit à chaque tranche de 10 km environ, sans perdre de temps, en emportant une gourde. Je bois abondamment, environ 3 à 4 dl pour la rendre plus légère et il me reste ensuite 3 dl, pour boire encore 2 fois durant l'heure. A chaque heure, je faisais le point de mon kilométrage pour voir si je maintenais mon rythme. J'ai bien sûr faibli un peu mais dans des proportions que je trouvais normales, environ de 11 km/h pour les 2 premières heures à progressivement 10 km/h pour les 3 dernières heures. Si cela s'est relativement bien passé, cela ne signifie pas que ce sera pareil la prochaine fois. Mes 2 sorties d'entraînement n'ont rien montré de mieux depuis. C'est toujours les mêmes problèmes. Le choix des chaussures est toujours problématique et la pression, toujours un problème. Sans la flaque d'eau pour refroidir mon pied, j'aurais certainement dû multiplier les arrêts pour refroidir mon pied à l'air et cela me demande bien davantage de temps, et c'est aussi moins efficace rapidement. Mais ce résultat m'a fait quand même du bien, mon kilométrage revient dans des valeurs plus acceptables pour moi. J'ai même réussi à courir 4 h de temps devant Julia et de ne perdre qu'un km sur les 2 dernières heures, alors qu'elle finit bien plus fort que son rythme de départ. Elle gagne avec 63.78 km, et fait la 2ème perf du jour derrière le vainqueur, Ray Qi, de Paris, avec 70.3 km. Je termine 2ème homme, 3è perf du jour avec 62.66 km et le plus âgé du jour. Ce qui est réjouissant pour moi.... aussi. Mon GPS indiquait aussi 761 m de D+, ce qui n'est pas négligeable quand même. |
News postée le : 02.01.2023 |
Dernières mises à jour :
21.08.2022:
- 2022.07.23 au 30 Crossing Switzerland, Julia au Crossing Switzerland en photos 390 km
- 2022.07.23 Crossing Switzerland, classements par points et final