Bouffonneries hallucinatoires de randonnées alpestres

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Bouffonneries hallucinatoires
de randonnées alpestres

 

Au long des sentiers alpestres j’ai vu :
Une couleuvre
qui cool œuvre
et coule l’œuf vrai
dans son cou. Lièvre
Oui un grand lièvre assis
au grand lit, Eve rassie
Deux belles, belles marmottes
qui pêle-mêle démarrent d’mottes
Au Simplon l’hospice
au simple l’on ose, pisse !
Dès Grächen
des grès schön
et la barrière des langues
et là-bas rièrent des lents gueux
au pari époustouflant
au pas, ris et pousse ton flanc
Les forts fascinent
par l’effort facile
De bais escargots
pleins d’esquarres, bots
baisant c’cargot
sur la Grande-Dixence
Sûrs, là, grandissent sens !
Le varan
leva rampant
le rampon,
c’était un lézard ?
Tais-toi lèse art !
Une vipère
qui sur la vy, père,
la vie perd.
Un chamois
me lècha moi
et mon crachat moite
Il m’attacha moi
et mate Natacha, émoi
Un lapin
là, peint
des las pins
abritant un larbin
cheville foulée
que j’vis fou et laid
d’être stoppé
et dans l’aître choper
Au long des sentiers alpestres j’ai vu :
Des chevreuils
que les déchets vrillent
en dèche vraie, l’œil
Et n’est-ce l’aigle royal
l’espiègle loyal
qui se miroite dans l’aigue en aval
mangeant du seigle à l’aïl ?
Des chauves-souris s’envolent aux vents
des chauves sourient au vol-au-vent
déjà en versant l’riz au bol avant
Un ultra-traileur
en nul traitre à l’heure
s’invite à Champéry, douche
et vite un shamp’j’péris louche
Des campagnols d’eau cassent sillons
de terre mous des thermaux
Décampe Pagnol d’occasion,
détère-mots d’éther mous
Un vieux bouc éteint
l’envieux bouquetin
au bout qu’est teint
d’un bouquet d’thym
Des moutons cornés
qui montent en chœur, naît
de mous taons carnés
et mentent encore niais
à des chevaux d’Evolène
hâte d’échevaux d’Eve aux laines
Sûr, le paon t’es si lissé d’air bête coiffé
sur la pente silicée d’herbettes coiffées
En bas là, dure la facilité
Emballe la dure face si litée
d’art, Gil,
d’argile
Quelques chèvres bêlent enrouées
kêêêêl kê, plèvres belles enrôlées
Et des guêpes, pire
des nids de guêpes
eh déguerpis
des nids dég’, hep
pour l’agape
la guêpe
dit de gais ouaip
sur Denis de Dieppe
elles piquent ça brûle je cours je jure je gratte
elle tique sa brune, j’accours, jeu parjure, je grade
dans son cœur et pour sa taille de guêpe
dansons en chœur au bourg du bétail de gais pets

Au long des sentiers alpestres j’ai vu :
Six gypaètes cassant la croûte
envers oh le haut crime
haut, vert haut, l’Haute Cime et
çi-gît poète casant lac, route
en vers olorimes
Oh Véro, l’autr’s’y met !
Gloire et paix aux finishers
L’loir épiais dos d’filles si chères
Couard épais d’finies chières
Certains rêvent d’âne né sabotique
et sans selle s’avisent à galoper
Ou est-ce d’année sabbatique
sans l’sel de sa vie, galoper ?
il sera vite éclopé
le serf avide d’épopées
Pas ce cas-là
Pascal
Ah non
l’ânon
en sabot
en sot, bat
en retraite
A la retirette
des coléoptères
décollent et hop terre
dégueulent et hop s’taire
air, ça sent l’éther
et ressassent en litière
En moufles longs sue
ce mouflon, suce
ce mou flanc suisse
ôcre, oh paradiez
ogre au pas radieux
au Grand-Parad’Illiez
Des limaces
délient en masse
un limaçon
colimaçon
mon lit, maçon !
on lit maison :
Oui, une arrivée
où une nana rivée
mettait fin aux rêves
met temps d’fin, ,oh trêve !

Christian Fatton
Septembre 2018  



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